En août 2013, l'Assemblée générale des Nations Unies a décidé d'instituer le 6 avril de chaque année Journée internationale du Sport au service de la Paix et du Développement. Dépouillé de ses valeurs, le sport n'est qu'un combat, alors que sous l'influence des valeurs qu'il véhicule, il ouvre la voie à la compréhension interculturelle, à l'éducation, à la santé et au développement socio-économique, estimait à cette occasion, à la tribune de l'Assemblée générale, le Président du Comité International Olympique (CIO), Jacques Rogge. « Le sport offre une autre solution au conflit et à la délinquance. Il peut être source d'espoir et de réconfort pour les réfugiés, les populations défavorisées et les plus démunis. Il aide les jeunes à rester à l'école », avait-il ajouté.



Les missions de paix des Nations Unies l'ont bien compris et organisent sur le terrain de nombreuses activités pour promouvoir la paix par le sport et la culture.



C'est le cas de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), qui mène un large éventail d'activités dans ce domaine sur l'ensemble du territoire, et ce, depuis sa création.



Dans ce contexte, la Mission a organisé, en juin 2013, dans la localité de Soubré, à l'ouest du pays, par le biais de son bureau de San Pedro, une série d'activités culturelles et sportives afin de booster le processus de réconciliation dans cette région du pays. Et c'est sous

un soleil de plomb que les populations de Soubré ont envahi les artères du chef-lieu de la région de la Nawa pour répondre à l'appel de l'ONUCI en se rendant à la Place de l'Indépendance. A travers des activités sportives de différentes natures, en particulier des matches de football et des danses du terroir, les populations ont voulu montrer qu'elles sont engagées à se donner la main pour une réconciliation vraie.



Au cours de cette journée, deux matchs de football ont été joués par deux groupes d'hommes et de femmes. La représentante du bureau de l'Information publique de l'ONUCI a, dans son message, demandé aux populations d'avoir l'esprit fair play qui prévaut dans les compétions sportives, dans leur comportement de tous les jours.

Quant au Sous-préfet d'Okrouyo, Ambroise Kouadio, représentant le Préfet de région, il s'est adressé aux populations en leur demandant de laisser tomber les rancœurs et d'aller à la paix pour le bonheur de tous. « Le plus important ce n'est pas de faire le bilan du passé, mais c'est de faire en sorte que ce que la Côte d'voire a vécu ne se répète plus, pas seulement pour nous-mêmes, mais pour nos enfants », a-t-il dit.



Les capitaines de chaque équipe ont également lancé des messages de paix à l'endroit des populations. « Donnons-nous la main et inscrivons nous sans rancune, ni rancœur sur la route de la paix. Il y

», a déclaré Mme Koakou, capitaine de l'équipe Réconciliation.



A la fin des compétitions, l'équipe féminine « Cohésion sociale » a pris le dessus sur celle de la Réconciliation par le score de 1 but à zéro. Quant au match des hommes, c'est l'équipe de la Paix qui a montré sa suprématie sur celle du Pardon par 2 buts à 1.



« C'est la paix, la réconciliation qui est le grand gagnant de cette journée sportive et culturelle. Il n'y a donc pas de perdant, car avec la paix tout le monde gagne », a lancé la représentante du bureau de l'Information publique de l'ONUCI à San Pedro pour clore la cérémonie.



Kadizatou Ibrahim Cisse