L’ONUCI COMMEMORE LE DEUXIEME ANNIVERSAIRE DE LA RESOLUTION 1820 DU CONSEIL DE SECURITE DE L’ONU A TOUMODI

21 juin 2010

L’ONUCI COMMEMORE LE DEUXIEME ANNIVERSAIRE DE LA RESOLUTION 1820 DU CONSEIL DE SECURITE DE L’ONU A TOUMODI

Toumodi, le 19 juin 2010... L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), à travers son Unité genre, a célébré le deuxième anniversaire de la résolution 1820 du Conseil de sécurité des Nations Unies, le 19 juin 2010, à Toumodi, ville située à 200 km au nord d'Abidjan, sous le thème « La violence sexuelle constitue une menace pour la sécurité internationale. Tous ensemble, disons non à l'impunité des auteurs des violences sexuelles. »

Eva Dalak, le chef par intérim de l'Unité Genre qui conduisait la délégation de l'ONUCI, a expliqué que la mission, en collaboration avec ses partenaires nationaux et les Agences du système des Nations Unies, a choisi la ville de Toumodi pour commémorer le deuxième anniversaire de la Résolution 1820, du fait que les femmes de Toumodi avaient déjà montré leur engagement à lutter contre les violences sexuelles dont elles ont été l'objet, en organisant notamment une marche en décembre 2009, qui avait rassemblé un millier de participantes. Cette manifestation avait pour but de protester contre la série de meurtres de femmes, 13 cas en deux ans et demi, qui étaient restés impunis. Les victimes avaient pour la plupart subi des violences sexuelles avaient d'être tuées.

Mme Dalak a souligné que cette commémoration avait débuté la veille, à la mairie de Toumodi, par une table ronde rassemblant les acteurs intervenant dans la lutte contre les violences basées sur le genre et que des célébrations éclatées ont été organisées notamment à Bouaké et à Danané par l'ONUCI et ses partenaires.« Le retour de la paix en Côte d'Ivoire ne peut être effectif que si que les droits des femmes sont pris en compte. Malheureusement en période de conflit et post-conflit, on observe une recrudescence des violences basées sur le genre, raison pour laquelle il est important de vulgariser le plus largement possible des textes tels que la résolution 1820», a dit Mme Dalak avant de rappeler que la Résolution 1820 des Nations Unies souligne que les violences sexuelles constituent une menace pour la sécurité internationale , le retour de la paix durable et propose des actions susceptibles d'améliorer la protection des femmes et des filles en période de conflit et post-conflit.

« Nous devons tous, femmes et hommes, lutter contre l'impunité des auteurs des violences basées sur le genre, en général et ceux de violences sexuelles, en particulier pour construire les bases d'une paix durable en Côte d'Ivoire», a conclut la chef par intérim de l'Unité genre de l'ONUCI.

Après avoir souhaité la bienvenue à l'assistance, le Maire de la ville de Toumodi, Simone Tchina, a indiqué que la participation active du corps préfectoral, des corps habillés, de l'appareil judicaire, à coté des femmes de Toumodi pour cette célébration montre leur intérêt manifeste pour l'amélioration de la condition de la femme.

« Je remercie l'ONUCI pour cette initiative qui nous permet de réfléchir ensemble sur notre situation de femme, sur notre avenir et de voir ce qu'il faut faire pour que l'égalité des chances entre femmes et hommes soit une réalité à Toumodi et en Côte d'Ivoire en général. » a soutenu l'édile de la ville.

Marie-Angèle Diop, membre de l'Organisation des Femmes Actives de Côte d'Ivoire (OFACI), a, de son côté, exhorté les femmes de Toumodi à mieux s'informer sur leurs droits afin de lutter efficacement contre les violences dont elles sont l'objet. « A défaut de nous défendre par la force, défendons-nous par le droit pour lutter contre l'impunité» a-t-elle lancé.

Pour le Directeur régional de la famille, de la femme et des affaires sociales, Ladji Touré, les violences sexuelles constituent une arme de guerre, tandis que le Secrétaire général de la préfecture de département de Toumodi, Yaya Touré a demandé à l'ONUCI et à tous les acteurs impliqués dans la lutte contre les violences sexuelles d'intensifier les campagnes de sensibilisation contre ce fléau.

Les actions à mener pour une meilleure application de Résolution 1820 du Conseil de Sécurité des Nations Unies à Toumodi, prises lors de la table ronde organisée dans le cadre de cette célébration, ont été également portées à la connaissance de l'assistance. Il s'agit notamment de la multiplication des patrouilles par la gendarmerie, de la mise en place de comités de veille dans les quartiers de la ville pour dénoncer les cas de violences sexuelles, de la formation des agents de la police et de la gendarmerie sur la prévention et de la prise en charge des violences sexuelles par l'unité genre de l'ONUCI, ainsi que de la création d'un comité de suivi pour la mise en application de ces mesures.