Duékoué-Bondoukou, le 16 juin 2010... L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a appuyé plusieurs organisations nationales ou internationales pour la célébration mercredi 16 juin 2010, de la Journée de l'Enfant Africain.

A Duékoué, elle a collaboré avec Save the Children et l'ONG Bonne action et Sport, tandis qu'à Bondoukou, la mission onusienne a appuyé Save The Children et le ministère de la famille, de la femme et des affaires sociales.

Cette Journée qui a porté cette année sur le thème national « 50 ans d'indépendance en Côte d'Ivoire, politique de protection : responsabilité partagée », a permis aux enfants d'être mieux instruits sur leurs droits. A Duékoué, ce soutien a été matérialisé par une communication du Bureau des Droits de l'Homme de l'ONUCI sur l'historique de la journée et les droits et devoirs des enfants. Jean-Marie Kalama les exhorté à devenir de bons citoyens. « Soyez sages à l'école, respectez papa et maman et surtout n'insultez pas les grandes personnes », leur a conseillé le Chargé des Droits de l'Homme de l'ONUCI.

La commémoration a été marquée par une marche pacifique de plus de 300 enfants venus de divers quartiers de Duékoué et arborant des pancartes où l'on pouvait lire « non au travail des enfants », « j'ai besoin qu'on m'écoute », « j'ai droit à un extrait de naissance », « j'ai droit à l'école » ou « non aux violences faites aux enfants », une projection du film « l'Otage » de l'ONUCI, des sketchs, des poèmes et chants sur les droits et devoirs des enfants.

Deborah Dieh, Porte-parole des enfants de Duékoué a remercié Save the Children et l'ONUCI qui contribuent à leur épanouissement. « Il s'agit pour nous les enfants de la Cité du Guémon et particulièrement les enfants violés, maltraités, excisés, exploités et abusés de dire non et non à toutes ces formes de violences », a-t-elle plaidé avant d'exhorter les parents à respecter leurs droits pour une paix durable.

A Bondoukou, au nom des enfants, Fatouman Ouédraogo a interpellé le public sur les différentes sortes de violences faites aux enfants dans la région du Zanzan, en occurrence les mariages précoces et forcés, les excisions, le travail des enfants, les exploitations et abus sexuelles et le problème des châtiments corporels à l'école. Elle a par ailleurs souhaité que chacun prenne ses responsabilités vis-à-vis de la communauté et de la société, afin de garantir aux enfants de meilleures conditions de protection.

A l'issue de la séance d'échanges dirigée par Oshcard Kouadio de la Section de la Protection de l'Enfance de l'ONUCI à Bondoukou, des engagements fermes ont été pris dans le sens de la protection des droits des enfants. Comme le dira le deuxième secrétaire général de préfecture de Bondoukou, Kouassi Kouakou, « Pour les droits des enfants nous sommes prêts à agir, à jouer notre rôle » a-t-il promis après avoir remercié l'ONUCI et ses partenaires pour avoir organisé cette journée qui permettra dorénavant aux parents de s'impliquer d'avantage sur la question des droits des enfants.

La commémoration de cette Journée a été l'occasion pour les enfants de Duékoué et de Bondoukou de poser des questions en vue de mieux connaitre et comprendre leurs droits et devoirs, d'une part et d'autre part de s'informer sur les structures mis en place par la mairie et le Conseil Général pour leur éducation et formation.