L’ONUCI APPUIE UN ATELIER REGIONAL SUR LE GENRE ET LA JUSTICE

12 oct 2010

L’ONUCI APPUIE UN ATELIER REGIONAL SUR LE GENRE ET LA JUSTICE

Bassam, le 11 octobre 2010... Un atelier de réflexion sur le Genre et la Justice en Afrique de l'Ouest et du Centre, organisé par l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), en partenariat avec la Coopération allemande (GTZ) et le Ministère ivoirien de la Justice et des Droits de l'Homme, a débuté lundi, 11 octobre 2010, à Grand Bassam.

L'objectif de l'activité, qui a lieu au Centre régional de formation à la lutte contre la drogue (CRFLD), est de renforcer les capacités des responsables des programmes dispensés aux magistrats au sein des instituts de formation judiciaire, à travers la production d'un module sur la pratique judiciaire et le genre, en vue d'une meilleure protection des populations.

Expliquant les motivations de l'organisation de l'atelier, le Chef de l'Unité Etat de Droit de l'ONUCI, Françoise Simard, a noté que « trop peu de victimes ou témoins de violence basées sur le genre accèdent à la justice, en raison d'une méconnaissance des droits ».

D'autres « se résignent à ne pas les mettre en œuvre, faute de moyens financiers pour intenter une action en justice [ou] par crainte de représailles et d'exclusion sociale », a-t-elle indiqué, avant d'ajouter que « cette situation qui contrarie les droits humains élémentaires, en termes de justice équitable, conduit les femmes le plus souvent à la résignation ».

M Ibrahim Kuibert du Ministère de la Justice et des Droits de l'Homme a indiqué que des études sérieuses ont révélé que dans des pays sortant de conflits armés, les femmes, les vieillards et les enfants étaient les plus vulnérables à des abus multiples. « Tout pays qui cherche à recouvrer la paix ou à la consolider doit s'imposer une justice forte », a-t-il souligné.

De hauts magistrats du Ghana, du Libéria, du Mali, de la Sierra Leone, du Sénégal et la Côte d'Ivoire, des représentants du Gouvernement ivoirien et des partenaires au développement, ainsi que des experts en genre participent à l'atelier, qui prend fin le 22 octobre.