L’ONUCI appuie le Sous-préfet de Bakoubly dans la sensibilisation des populations de Pantroya

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19 mar 2014

L’ONUCI appuie le Sous-préfet de Bakoubly dans la sensibilisation des populations de Pantroya

Une délégation de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a pris part, le mardi 18 mars 2014, à une séance de sensibilisation dans le village de Pantroya, une localité de la sous-préfecture de Bakoubly, dans le département de Toulepleu, à environ 650 kilomètres d'Abidjan. Cette activité a été initiée par le Sous-préfet de Bakoubly, Kouamé Ourega.



Foncier rural, paix et réconciliation, audiences foraines, déclaration à l'état civil, violences basées sur le genre, dépôt volontaire des armes, réhabilitation des abris, retour des réfugiés, protection des enfants, principe d'égalité hommes et femmes dans tous les domaines et refus de se rendre justice ont constitué le menu de cette rencontre d'échanges entre la délégation et les populations.



Cette séance a vu la participation de plusieurs sections de l'ONUCI, du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Réfugiés (HCR) ainsi que des partenaires tels que la Commission nationale de lutte contre la prolifération, la circulation illicite des armes légères et de petit calibre (COMNAT-ALPC), la Croix Rouge française, la direction départementale de l'Agriculture.



Le représentant de la section des Affaires civiles de l'ONUCI, Komlan Adadjo, a demandé aux populations de travailler pour le retour de leurs parents encore en exil au Liberia. « Encouragez-les à revenir

pour s'installer et participer de façon active au processus de réconciliation nationale et au développement de votre village, car la Côte d'Ivoire a besoin de tous ses fils et filles dans cette phase de reconstruction

», a-t-il lancé avant d'ajouter : « c'est en étant réunis, quand ils seront de retour, que vous pourriez éventuellement bénéficier de projets capables d'aider votre village à reprendre son développement freiné par la guerre ».



Le Sous-préfet de Bakoubly, lui, s'est félicité de la présence de l'ONUCI et des autres partenaires surtout pour leur appui à la tenue de cette activité. « Votre mobilisation démontre votre engagement à accompagner le Gouvernement ivoirien dans cette phase de développement », a-t-il indiqué. S'adressant aux populations, M. Ourega a mis l'accent sur l'amélioration de la situation sécuritaire et le rôle joué par l'ONUCI pour l'avènement de la paix dans leur sous-préfecture. « Maintenait, il faut travailler pour la consolidation des acquis et le renforcement de la cohésion sociale; et pour cela, soyez unis et solidaires, car c'est ensemble que nous pouvons œuvrer pour le développement de votre village », a-t-il conclu.



Pour sa part le Directeur départemental de l'Agriculture, Michel Boua Bi Bolou, est revenu sur l'épineuse question du foncier qui est source de conflit communautaire. Il a demandé aux populations de se faire établir un certificat foncier, tout en rappelant les prescriptions de la loi de 1998 et souhaité la mise en place d'un comité villageois de gestion foncière qui aura à charge de régler pacifiquement les conflits nés du foncier rural.



Sylver Koffi Tiedo, au nom de la COMNAT-ALPC, a invité toutes les personnes qui détiennent encore une arme à les déposer. Il a procédé à la mise en place d'un Comité villageois de sécurité (CVS) qui a pour rôle, entre autre, de maintenir la paix et la cohésion sociale dans le milieu communautaire, résoudre les conflits interpersonnels, intercommunautaires et fonciers qui peuvent être sources d'utilisation d'armes, sensibiliser les membres des communautés sur les

conséquences et les méfaits de la détention des armes dans les communautés en vue d'encourager leur ramassage et alerter les autorités compétentes sur des caches d'armes dans les communautés aux fins de de leur récupération et destruction.



Le Chef du village de Pantroya, Georges Claver Gbehé, a remercié la délégation pour cet honneur fait à sa contrée à travers cette sensibilisation. « Vos interventions ont été très utiles et nous promettons de les suivre pour consolider la paix et l'entente dans notre village », a-t-il dit. Il a énuméré, à l'endroit des autorités locales, plusieurs préoccupations qui se résument en la construction d'une école, l'adduction en eau potable, la réhabilitation des abris détruits par la guerre, la déclaration à l'état-civil, l'électrification du village et une case de santé. M. Gbehé a surtout plaidé pour les abris car selon, lui les fils et filles du village encore au Liberia s'interrogent sur la question de logements dès leur retour.