L’ONUCI ACCOMPAGNE LES AUTORITES POUR LA RECONCILIATION ENTRE FRCI- POPULATIONS DE YAKASSE-ME

8 juin 2011

L’ONUCI ACCOMPAGNE LES AUTORITES POUR LA RECONCILIATION ENTRE FRCI- POPULATIONS DE YAKASSE-ME


Adzopé, le 08 juin 2011...L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a participé le 7 juin 2011, aux côtés des autorités administratives et politiques, à une séance publique de réconciliation entre les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) et les populations de la sous-préfecture de Yakassé-Mé, située à quelques 25 km au sud d'Adzopé.

Cette séance qui s'est tenue sur la place publique de Yakassé-Mé, en présence des populations (jeunes, femmes, chefs religieux et traditionnels, communautés allogènes et celles issues de l'immigration ouest-africaine), fait suite aux graves incidents survenus le 5 juin, qui s'étaient soldés par la blessure de trois civils lors d'affrontements avec des éléments FRCI.

Dans son intervention, Ibrahima Chamson, de la Police des Nations Unies (UNPOL) a appelé à l'apaisement et demandé aux jeunes du village de « respecter la force publique et que chaque membre de la communauté donne le meilleur de lui-même pour la consolidation de la société, pour la réconciliation et la paix ». Il a exprimé la détermination de l'ONUCI à protéger la population et à l'accompagner dans ce processus de réconciliation.

Pour sa part, le Sous-préfet de Yakassé-Mé, M. André Kacou, a lancé un appel en faveur du « vivre ensemble » et du dialogue entre les populations, en particulier les plus jeunes, et les Forces républicaines. Il a invité les communautés à se parler, « car, a-t-il déclaré, tous les problèmes peuvent se régler de façon pacifique à travers la recherche de l'entente et de l'harmonie ». Il a invité les uns et les autres à « entreprendre l'effort nécessaire pour recoller les morceaux afin que les populations parviennent à la cohésion sociale ».

M. Kacou a demandé avec vigueur aux jeunes « de se mettre au travail et de regarder l'avenir parce que le destin est individuel ». « Il faut abandonner les vieilles attitudes, car la République a changé » a-t-il soutenu, avant d'annoncer la tenue prochaine de réunions de quartiers, pour sensibiliser les populations à la paix et à la réconciliation.
Le président des jeunes, M. Serges Adepo a poursuivi la série des interventions en demandant aux populations d'opter pour la voie pacifique dans les règlements de conflits. Il a mis en garde les jeunes qui « montrent des attitudes belliqueuses et de provocations », avant de souligner que « désormais chacun sera responsable des actes qu'il va poser ». M. Adepo a demandé aux FRCI de ne pas céder aux provocations. « Désarmons nos cœurs et nos esprits », a-t-il conclu.

Le chef du village de Yakassé-Mé, Assi D é Paul a, quant à lui, rassuré les populations du retour définitif de la paix dans la ville Il a demandé aux familles et aux parents d'élèves d'envoyer leurs enfants à l'école.

Au nom des FRCI, l'Adjudant Honoré Dago a condamné « les mauvais comportements des jeunes » de Yakassé-Mé qui agressent les forces de l'ordre dans l'exercice de leurs fonctions. Il a appelé les jeunes à « se décider à changer de comportement pour s'adapter à la nouvelle situation ».

Pour conclure la cérémonie de réconciliation, les autorités religieuses, notamment l'Imam Soumaila Doumbia et le pasteur Bi Koé, ont fait des prières et demandé à Dieu « d'inspirer tous les artisans de la paix et de la réconciliation à Yakassé-Mé ».