L’ONUCI évoque avec ses partenaires le contrôle citoyen de l’action publique au cours d’un déjeuner-débat

1 avr 2016

L’ONUCI évoque avec ses partenaires le contrôle citoyen de l’action publique au cours d’un déjeuner-débat

La Division de la Réforme du secteur de la sécurité (RSS) de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire a organisé, ce mercredi 30 mars 2016, sa rencontre mensuelle d’échanges et de discussions avec la société civile, les représentants des partis politiques, et les autorités sécuritaires. C’était au siège de la Mission onusienne à Abidjan.

Ce déjeuner-débat, dont le thème était « le contrôle citoyen de l’action publique », avait pour invité principal le Président du Centre international pour le développement du droit et Président du Tribunal de commerce de Côte d’Ivoire, le Professeur François Komoin.

Parlant de l’administration publique, M. Komoin a relevé la corruption qui y sévit. Il a ensuite plaidé pour le contrôle des pouvoirs publics. Il a relevé que ce contrôle était possible mais qu’il ne pouvait se faire qu’avec une société civile crédible. «  Les organisations de la société civile doivent être aussi crédibles parce que pour exercer un contrôle des actions publiques, il faut être soi-même crédible », a-t-il fait savoir.

Il a toutefois souligné que la Tribune du contrôle des actions publiques ne devrait pas être utilisée comme une plateforme pour faire de la politique. Le contrôle des actions publiques consiste à savoir, par exemple, si le budget de l’Etat tel que voté par le parlement est exécuté comme prévu, a-t-il indiqué. Il s’agit de savoir si les finances locales, au niveau des mairies et des régions, sont utilisées dans l’intérêt des populations ; «  en d’autres termes, si l’administration travaille pour les administrés et si l’Etat fait ce qu’il a à faire  », a soutenu M. Komoin.

Le Professeur François Komoin est, par ailleurs, revenu sur le phénomène de la corruption qui a des conséquences néfastes sur la vie de la nation. Pour lui, il faut sanctionner quand les faits de corruptions sont avérés. « Les lois sont là. La non application des textes qui existent encourage d’autres à le faire. Il faut un engagement fort parce que la corruption est un cancer qui détruit la nation », a-t-il déclaré.