JOURNEES DE L’ONU A BONOUA: LA RECONCILIATION AU CENTRE DES DEBATS

23 avr 2012

JOURNEES DE L’ONU A BONOUA: LA RECONCILIATION AU CENTRE DES DEBATS

Bonoua, le 21 avril 2011... La réconciliation nationale était au centre des débats hier, vendredi, lors du forum d'échanges qui a couronné les Journées des Nations Unies JNU), tenues du 18 au 20 avril 2012 dans cette localité située à environ 50 km à l'ouest d'Abidjan, et réunissant des représentants de la population, des autorités de l'Etat, des agences des Nations Unies et de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI).

Soulignant la nécessité d'une participation globale à ces efforts, les représentants de l'ONUCI ont encouragé les populations de Bonoua à s'investir davantage pour la paix et la cohésion sociale en soulignant qu'aucune contribution pour la paix et la réconciliation nationale ne sera de trop. La promotion des idéaux de tolérance, de fraternité et de solidarité doivent être la priorité des priorités, ont-ils ajouté.

Pour leur part les représentants de la population ont souligné leur adhésion au processus de réconciliation nationale et de cohésion sociale. A cet égard, ils ont demandé à l'ONUCI de tout mettre en œuvre afin que les responsables politiques s'asseyent à la table de négociations afin de retrouver la paix définitive.

L'un des points forts du forum a été la restitution des résultats d'ateliers tenus la veille par les chefs traditionnels, les femmes, les jeunes, les médias et les forces de défense et de sécurité. Deux éléments ont été soulevés par la plupart des ateliers. Le premier était un plaidoyer pour la libération des personnes détenues suite à la crise postélectorale, et un appel à une intercession de l'ONUCI à cet égard. Le deuxième était la nécessité de corriger les perceptions erronées qui résultent de ce que les habitants de Bonoua voient comme des campagnes de dénigrement à l'endroit de leur localité.

Pour leur part, les chefs traditionnels ont fait des recommandations à l'endroit de l'Etat ivoirien en sollicitant l'équipement de l'hôpital général, la réhabilitation des locaux de la sous-préfecture et l'acquisition d'un site adéquat pour l'hébergement des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI). ). Ils se sont dits prêts à travailler avec la Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR) afin de contribuer à une vraie réconciliation et ils ont sollicité auprès de l'ONUCI le financement de projets à impact rapides.

Les femmes ont plaidé notamment pour leur participation effective dans les instances de prise de décisions aux niveaux national et international. Quant aux jeunes, ils se sont engagés à cultiver les idéaux de paix et à s'inscrire dans la dynamique de la réconciliation et de la paix. Ils ont également souhaité qu'une journée de réflexion sur l'avenir de la jeunesse soit organisée sur toute l'étendue du territoire.

Les professionnels des médias ont sollicité le renforcement de leurs capacités, tandis que les forces de défense et de sécurité ont proposé qu'une sensibilisation soit faite afin d'aider la population à se rendre compte du juste rôle des FRCI dans leur cité.

La journée s'est achevée par des ateliers thématiques animés par des agences du système des Nations Unies et des unités de l'ONUCI.