La Journée internationale de sensibilisation aux dangers des mines et d'assistance à la lutte anti-mines a été commémorée ce 4 avril par l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire à son siège d'Abidjan, avec une exposition et plusieurs démonstrations de neutralisation et de destruction de mines antipersonnel et d'objets explosifs, faites par l'équipe de déminage du service Anti-mines des Nations Unies (UNMAS).



« En Côte d'Ivoire, le risque n'est pas lié aux mines antipersonnel mais plutôt aux explosifs de guerre. Une munition qui n'a pas explosé peut être très dangereuse à cause de son instabilité », a fait savoir Fadwa Benmbareck, Analyste à UNMAS.



Parlant des actions d'UNMAS en Côte d' Ivoire, la chargée des

Programmes de ce service, Margot Flandrin, a fait savoir que le service onusien apportait un soutien technique au processus de désarmement, de démobilisation et de réintégration (DDR). « Nous participons au processus de DDR en faisant le tri des armes, le stockage des armes et des munitions et leur destruction », a-t-elle déclaré. L'autre volet des actions de UNMAS en Côte d'Ivoire est celui de la sécurisation et de la gestion des stocks d'armes et de minutions, a-t-elle ajouté. « C'est un projet pilote pour la Côte d'Ivoire et pour UNMAS. Dans le cadre de ce projet, une cinquantaine de sites de stocks de minutions ont été construits et réhabilités », a-t-elle encore soutenu.



Les derniers volets sont ceux de la formation des forces de l'ordre et de la sensibilisation des populations, a-t-elle précisé.

Cette année, les Nations Unies ont décidé de consacrer la journée au rôle important que jouent les femmes dans la protection de la terre. Selon Margot Flandrin, depuis plusieurs années, les femmes sont de plus en plus intégrées dans ce domaine au travers des formations et des recrutements. « Je viens de finir une formation en neutralisation et destruction d'objets explosifs ; ce qui est la preuve qu'on intègre les femmes dans ce domaine qui est assez technique », a-t-elle conclu.