International press review, 5 January 2009

6 jan 2009

International press review, 5 January 2009







Côte
d`Ivoire: élections et "fin de la crise" en 2009 (ex-rébellion), AFP, 4 décembre
2008-
 
L`année 2009 verra en Côte d`Ivoire la tenue d`élections "qui marqueront ainsi
la fin de la crise", a affirmé samedi à Bouaké (centre) l`ex-rébellion des
Forces nouvelles, alors que le pays est coupé en deux depuis une tentative de
coup d`Etat en 2002. En 2008, "les difficultés de financement" ont
"malheureusement" empêché l`organisation du scrutin, mais "l`année 2009 sera
l`année des élections qui marqueront ainsi la fin de la crise", a assuré Sinima
Bamba, directeur de cabinet du secrétaire général des FN, le Premier ministre du
gouvernement de transition Guillaume Soro (...)Le directeur de cabinet du chef des
FN a également fait un triste bilan de la situation économique provoquée par la
crise. "La Côte d`Ivoire était 3e producteur africain de coton avec 300.000
tonnes. Aujourd`hui, avec ses 110.000 tonnes, elle n`est même plus classée parmi
les pays africains producteurs de coton", a-t-il déploré, souhaitant que
"l`économie du nord de la Côte d`Ivoire puisse se relever en 2009".





Messages de nouvel an des Présidents Compaoré et Gbagbo : Convergences d'idées
d'une locomotive sous régionale, Sidwaya, 5 janvier 2009-

(...)
La paix est présente dans
les deux messages. Le Président Gbagbo confirme ce qu'il a dit aux
parlementaires burkinabè en juillet 2008, à savoir la fin de la guerre dans son
pays, en soutenant que les Ivoiriens ne sont plus loin d'une sortie définitive
de la crise. Il invite ses compatriotes à aller à la paix et aux élections. Il
montre sa fidélité à l'Accord politique de Ouagadougou, issu du dialogue direct
inter-ivoirien (...) Sur les questions sociales, la fin de l'année a offert
l'occasion au Président Gbagbo de dresser l'état de la Nation ivoirienne. Il a
mis l'accent sur l'accès au transport, aux produits de première nécessité et au
logement. La question du chômage des jeunes a été également abordée. Toutes ses
préoccupations ont fait l'objet d'un état des lieux chiffré et de propositions
de solutions conséquentes. A titre d'exemple, le Président Gbagbo soutient :
« Je rappelle que depuis mon arrivée à la Présidence de la République, la
Fonction publique a recruté 61500 personnes au titre de leur premier emploi. Non
compris la police nationale pour laquelle 9033 jeunes ont été recrutés pour la
même période ». En lisant ce discours, il se dégage un acte de responsabilité et
de compte rendu (...)Au plan régional, de grands projets devront permettre une
connexion des économies. La Côte d'Ivoire est prête à produire les biens
essentiels à la vie des Ivoiriens et des populations de la sous- région. Pour ce
faire, le Président Gbagbo invite à la réorganisation de la distribution pour un
meilleur approvisionnement. La réalisation des voies internationales
Boundiali-Tingrela-Mali, Bouna-Doropo-Burkina et Danané-Guinée et la
réhabilitation des aéroports de l'intérieur du pays et de l'aérogare du fret
d'Abidjan joueront un rôle déterminant (...)Pour la Côte d'Ivoire, contrairement
au Burkina Faso, l'année 2009 est encore et toujours une année potentiellement
électorale et il est du devoir du Président Gbagbo de montrer que malgré la
guerre, il a des résultats et le peuple ivoirien aura tord de ne pas lui faire
confiance. Il s'agit plus d'un message de nouvel an. C'est aussi un discours de
campagne (...)




ACCORD
POLITIQUE DE OUAGADOUGOU/ACTE 4 
:


LES FORCES NOUVELLES ONT SIGNE
LE DESARMEMENT AVANT LES ELECTIONS, San Finna, du 5 au 11 janvier 2000
-
(...)
Comme
les Américains savent si bien le faire, le Président ivoirien aurait pu
s'écrier, même en son for intérieur : We got it (NDLR : nous l'avons eu) et
pourquoi pas, pour faire tendance : Yes, We did it (NDLR : Oui, nous l'avons
fait). La signature de l'Acte 4 de l'Accord de Ouagadougou le 22 décembre 2008
dans notre capitale n'est pas en effet une mince affaire. Les questions qu'il
aborde sont justement celles qui faisaient peser le plus de nuages sur la sortie
de crise. (...)

Et puis, aussi vite que la température est montée, elle est
descendue. A Ouagadougou, tous ces points ont été réglés comme s'ils n'avaient
jamais existé.

Les Grades Soro, dont on disait qu'ils constituaient des montagnes
infranchissables, ont été surmontés. Pour ceux des militaires qui ont quitté
l'Armée régulière pour rejoindre les Forces nouvelles, et qui ont obtenu des
grades, pas de problème : on les prend en compte, s'ils ne sont pas démobilisés.
Quant aux autres, ils pourront porter leurs galons jusqu'à la sortie de crise,
après ils les rangeront comme des colifichets, à la remise. Autant dire que les
Wattao et autres Chérif Ousmane peuvent encore quelque temps parader avec leurs
distinctions mais ils savent qu'ils n'auront plus que le temps de vie d'une
rose. Sur le point de l'incorporation dans l'Armée régulière des éléments des
Forces nouvelles, il y a deux cas de figure. Les 600 qui ont été formés en
Afrique du Sud trouveront tout de suite emploi à la Police, la Gendarmerie... mais
les 5.000 autres, qui n'ont pas été démobilisés et qui doivent participer à la
constitution de l'Armée nouvelle, seront pris en compte dans un délai de 2 ans.
Sur le point de l'unicité de caisses, du redéploiement de l'Administration et du
Désarmement, eh bien, c'est le Jackpot : deux mois avant les élections, tout
doit être réglé. C'est un bouquet final tellement fort qu'on se pince pour y
croire. Du même coup, on se met à prier les augures pour que rien ne vienne
démentir le miracle (...)Bien joué, pourrait-on encore ici dire, à Laurent Gbagbo
mais aussi à Blaise Compaoré qui, assumant maintenant la Facilitation intuitu
personae, ne s'en sort pas mal. Bravo aussi aux éléments de Guillaume Soro,
patron des Forces nouvelles. C'est à croire qu'ils se seront ici livrés à un
échange musclé autour du désarmement avec le camp présidentiel à dessein.
Pourquoi donc ? Pour faire croire que leurs relations avaient atteint la charge
de rupture pour en amener certains à du bois, tout en endormant la vigilance des
plus extrémistes ou des plus instrumentalisés des Forces nouvelles qu'il fallait
convaincre que leur intérêt ne serait pas bradé. Terrible contrepied mais au
final, des plus bénéfiques pour la Côte d'Ivoire !





Présidentielle au Ghana: le président ivoirien Gbagbo félicite Atta-Mills, AFP,
4 janvier 2009-

Le président ivoirien Laurent Gbagbo a salué la victoire de John Atta-Mills à
l`élection présidentielle au Ghana, qui "conforte la démocratie" dans ce pays et
"honore le continent africain", dans un télégramme de félicitations lu dimanche
à la télévision nationale. "Votre brillante élection à la magistrature suprême
de la république sœur du Ghana" offre "l`agréable occasion de vous adresser au
nom du peuple et du gouvernement ivoiriens, ainsi qu`en mon nom propre, mes très
vives et chaleureuses félicitations", déclare M. Gbagbo."Cette victoire,
intervenue à l`issue d`un scrutin dont la parfaite organisation a été reconnue
par l`ensemble des observateurs, conforte la démocratie dans votre pays et
honore le continent africain", poursuit le chef de l`Etat ivoirien. "En vous
souhaitant un heureux accomplissement des hautes charges que le peuple ghanéen
vient de vous confier, je voudrais vous exprimer ma totale disponibilité à
œuvrer de concert avec vous au raffermissement continu des relations multiformes
qui existent si heureusement entre nos deux pays unis

par l`histoire, la géographie et les peuples", conclut-il (...)