INTERNATIONAL PRESS REVIEW 31 JULY 2008

31 juil 2008

INTERNATIONAL PRESS REVIEW 31 JULY 2008


AFP (BOUAKÉ) : Côte d'Ivoire: Gbagbo et Soro entretiennent la "Flamme de la paix" Un an après avoir brûlé des armes à Bouaké pour marquer leur réconciliation, le président Laurent Gbagbo et le chef de l'ex-rébellion Guillaume Soro se sont retrouvés mercredi dans cette ville du centre de la Côte d'Ivoire pour entretenir la "Flamme de la paix". Comme au 30 juillet 2007, le chef de l'Etat ivoirien et Guillaume Soro ont célébré la paix à Bouaké, fief de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN), en présence du chef de l'Etat burkinabè Blaise Compaoré, "facilitateur" dans le dialogue inter-ivoirien. Le président malien Amadou Toumani Touré devait également participer à la cérémonie avant de se faire finalement représenter. Après une prière œcuménique, le président Gbagbo a rapidement fait le point sur les avancées depuis la "Flamme de la paix", une cérémonie organisée pour marquer la fin de la crise, moins de cinq mois après la signature de l'accord de paix de Ouagadougou. A l'époque, la "Flamme de la paix" avait été d'autant plus symbolique que M. Gbagbo n'avait pas mis les pieds dans la zone sous contrôle FN depuis que cette rébellion avait tenté de le renverser en septembre 2002 avant de prendre le contrôle de la moitié nord du pays. Plusieurs chefs d'Etat africains avaient alors fait le déplacement à Bouaké. La Côte d'Ivoire est aujourd'hui "aux portes des élections", a affirmé M. Gbagbo en référence à la présidentielle du 30 novembre. Les principaux acteurs de la crise ivoirienne étaient d'ailleurs là mercredi à Bouaké, notamment Guillaume Soro, chef des FN devenu Premier ministre, ainsi que l'ancien chef de l'Etat Henri Konan Bédié et l'ex-Premier ministre Alassane Ouattara. "Avec les élections, toutes les plaies ne seront pas cicatrisées (...)", a toutefois admis M. Gbagbo, promettant, une fois le scrutin passé, de continuer à "travailler pour que la paix advienne".

L'Observateur Paalga (Burkina Faso) : Sortie de crise en Côte d'Ivoire : Un an après, la flamme de la paix brûle toujours .......... Bras dessus, bras dessous, le président Laurent Gbagbo et son Premier ministre, Guillaume Soro, étaient hier à Bouaké pour célébrer le premier anniversaire de la flamme de la paix, cette gigantesque cérémonie qui, le 30 juillet 2007, a marqué officiellement la fin de la crise ivoirienne. Cet événement a été possible grâce à la conclusion, cinq mois plus tôt, de l'Accord politique de Ouagadougou. Un accord qui, plus que jamais, et irréversiblement, on le souhaite, a mis l'Eléphant d'Afrique, la Côte d'Ivoire, sur le chemin de la paix, de la réconciliation et de la réunification. Et il n'y a qu'à écouter les uns et les autres pour s'en convaincre. Que ce soit chez Gbagbo ou chez Soro, le discours est constant : la guerre est finie, la tempête est passée. Et de fait, de nombreux indices montrent qu'on peut les prendre au sérieux, car, depuis, le gouvernement d'union nationale fonctionne tant bien que mal, le processus d'identification suit son cours, tout comme celui du DDR (désarmement, démobilisation et réinsertion), l'administration continue son mouvement de déploiement sur l'ensemble du territoire national, l'état-major intégré des deux forces militaires (loyaliste et rebelle) est en place. Le moins que l'on puisse dire, c'est que les deux ex-belligérants travaillent à donner raison au père de la Nation, Félix Houphouët Boigny, qui aimait à dire que « la paix, ce n'est pas un mot, c'est un comportement ».Evidemment, tout n'est pas rose, loin s'en faut, mais l'essentiel est que, globalement, tout le monde regarde dans la même direction, même si, c'est vrai, il y a eu quelques soubresauts et des couacs heureusement très vite circonscrits, notamment sur le plan du DDR, où on a vu le commandant de la zone de Séguéla, Zakaria Koné, refuser de rentrer dans les rangs.

AFP (OUAGADOUGOU) Burkina: le président Gbagbo satisfait de sa première visite officielle Le président ivoirien Laurent Gbagbo s'est déclaré satisfait mardi de sa première visite officielle au Burkina Faso, estimant qu'elle était "nécessaire" pour renforcer les relations entre les deux pays, qui s'étaient dégradées ces dernières années. "Avant de s'interroger sur le bilan de ma visite, il faut d'abord se poser la question si une telle visite d'Etat aux allures solennelles était nécessaire?", s'est-il interrogé au salon d'honneur de l'aéroport de Ouagadougou peu avant son départ. M. Gbagbo a jugé que ce voyage était nécessaire à cause de l'histoire de la Côte d'Ivoire et du Burkina Faso. "Il y avait la nécessité, au moins une fois dans les relations entre les deux Etats modernes de faire une telle visite", a-t-il soutenu. "Deuxième raison, nous sortons de la crise (politico-militaire) avec la facilitation du président Blaise Compaoré", a-t-il poursuivi soulignant qu'"il faut régler les germes des conflits par l'amitié (et) la fraternité". "C'est ce que nous avons décidé de faire. Je suis donc très content", s'est félicité M. Gbagbo. Expliquant ensuite la porté du "traité d'amitié et de coopération" qu'il a signé à la fin de son séjour avec son homologue burkinabè, M. Gbagbo a dit qu'il marque une "rupture" dans les relations diplomatiques entre les deux Etats. "Ce traité marque une rupture dans les relations diplomatiques entre la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso. C'est un départ nouveau". "Il y a des problèmes sur lesquels aucun chef d'Etat ne travaillera plus seul. Nous allons travailler forcément en commun", a poursuivi M. Gbagbo.
Le chef d'Etat ivoirien a regagné mardi soir Abidjan après une visite "historique" au Burkina Faso qui a apparemment mis fin à près de huit ans de brouilles entre les deux dirigeants qui se sont longtemps accusés de déstabilisation mutuelle.