International press review, 12 November 2008

12 nov 2008

International press review, 12 November 2008



Ivorian poll officially postponed, BBC, 11 November 2008- Ivory Coast's leaders have officially agreed to postpone presidential elections, citing delays in voter registration and security concerns. The elections, which had been due on 30 November, are seen as a crucial step in the country's peace process. The polls have been repeatedly put back since President Laurent Gbagbo's term expired three years ago. Mr Gbagbo and former rebel leader Guillaume Soro agreed to the delay at a meeting in Burkina Faso. Former President Henri Konan Bedie and northern opposition leader Alassane Ouattara were also party to the agreement. The country's political parties said they had instructed the electoral commission to submit a new timetable for the vote by the end of the year. Burkina Faso's President Blaise Compaore said the key issue was voter registration, adding that he hoped this would be completed before the start of 2009. Around nine million voters are supposed to go through the identification process (...)

ELECTIONS EN COTE D'IVOIRE : La peur des dates, Le Pays, 12 novembre 2008- (...) Le report annoncé des élections du 30 novembre a été confirmé. Mais la surprise est plutôt venue de là où on l'attendait le moins. Les protagonistes de cette quatrième session du CPC ne se sont pas engagés sur une nouvelle date. Pourquoi un tel relâchement alors que l'on s'approche du but, malgré les difficultés objectives de mise en œuvre du processus lié à l'identification des électeurs et du désarmement des combattants ? (...)Alors pourquoi n'a-t-on pas pris de dispositions pour toutes fins utiles en prévision de la rencontre de Ouagadougou ? Comme nous l'avions si bien rappelé dans notre édition du 11 novembre dernier, le pouvoir d'Abidjan joue la montre et continuera de le faire tant qu'il n'aura pas de garantie de maîtriser tout le processus à son profit. L'enjeu, c'est sa survie après les élections. Et on imagine mal Laurent Gbagbo organiser ces élections et les perdre. L'opposition, tous bords confondus, devra donc prendre son mal en patience avant d'espérer en découdre avec lui à travers les urnes. A la réflexion, la bataille des urnes se revèle une vraie guerre d'usure entre les différentes parties. Pourvu que les nerfs des uns et des autres ne craquent pas. Et que personne ne songe à rompre cette longue accalmie des armes dont certains auraient tort de s'en délecter (...) Blaise Compaoré n'est certainement pas le moins pressé à palper les dividendes de sa facilitation. Ce qui est d'ailleurs légitime. Son action a déjà permis le dialogue et éteint les discours belliqueux entre le pouvoir ivoirien et les ex-rebelles ? Le hic, c'est que ce report sans date va jouer sur la crédibilité des acteurs du processus de paix et sur celle du facilitateur si l'impasse durait au-delà du mois de janvier, échéance annoncée pour s'entendre sur la nouvelle date que tout le monde espère définitive cette fois-ci. Guillaume Soro, le Premier ministre sans ambition présidentielle pour le moment, a beau jeu de dire qu'il n'est pas pour le fétichisme des dates. Lui, a peut-être tout son temps pour se tailler une carapace présidentielle. Ce qui n'est pas le cas pour tout le monde. A commencer par ... Bedié et de Ouattara

Comme Barack OBAMA, A Ouaga, les protagonistes de la crise ivoirienne doivent dire « YES, WE CAN ! », Sanfinna, du 10 au 16 novembre 2008- (...)Tout un chacun, et plus particulièrement Blaise Compaoré, a intérêt à énergiser le processus de mise en œuvre de l'Accord. Pourquoi ? Parce que les Nations Unies commencent à montrer des signes de contrariété, et qu'en Côte d'Ivoire, les sceptiques se montrent plus audacieux, invoquant outre les lenteurs, la signature des documents de coopération entre le CDP et le FPI qui nécessiterait que congé soit donné à l'accord. La crise internationale par ailleurs, qui mobilise tous les Etats du monde, exige que des pays de la sous région bouclent au plus tôt ce dossier ivoirien pour mieux envisager ensemble, les moyens de faire face à la menace. Enfin et surtout, la Médiation n'a pas intérêt, pour elle-même, pour le Burkina Faso, que l'Accord prenne de l'eau ! Il faut espérer que dans la dynamique américaine, les protagonistes ivoiriens (et singulièrement Laurent Gbagbo et Blaise Compaoré) mettent tout en œuvre pour pouvoir relancer le défi, conforter l'espérance, comme cela a été fait au pays d'Obama, et dire finalement : « YES, WE CAN ! » ou si vous voulez, « OUI, NOUS POUVONS » !

Grève des avocats ivoiriens après une opération policière dans un cabinet, AFP, 11 novembre 2008- Les avocats du tribunal d'Abidjan, le plus important du pays, ont déclenché mardi un mouvement de grève pour protester contre une opération policière menée la veille dans le cabinet (...) Près de 200 avocats ont déserté les prétoires pour se rassembler devant le palais de Justice dans le quartier administratif et des affaires du Plateau, scandant "Tchimou dehors!", "Non à la violation de nos cabinets!" ou "Non à la +caporalisation+ de la justice!", a-t-on constaté. Le bâtonnier Claude Mentenon, comme les autres avocats, a accusé le procureur de la République, Raymond Tchimou, d'avoir autorisé à "un détachement de 50 policiers de perquisitionner le bureau de maître Emmanuel Assi". "Notre mécontentement résulte du comportement inadmissible du procureur de la République à l'endroit d'un avocat, un ancien bâtonnier", a-t-il déclaré à l'AFP, déplorant "le non respect du principe de l'inviolabilité du cabinet de l'avocat" (...)