Guiglo : les épouses des instituteurs sensibilisées sur les violences basées sur le genre

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15 sep 2014

Guiglo : les épouses des instituteurs sensibilisées sur les violences basées sur le genre





L'Amicale des épouses des instituteurs de Guiglo (532 km au nord-ouest d'Abidjan) en savent désormais un peu plus sur les violences basées sur le genre (VBG) après une séance de sensibilisation organisée, le 12 septembre 2014 par les fonctionnaires du Système des Nations Unies, notamment l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) et le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) ainsi que par la Clinique juridique.



Ramillo Rudaragi de la section des Affaires civiles de l'ONUCI a porté son intervention sur le supplice des femmes dans les crises. « Lors des conflits armés, les femmes font partie des populations qui souffrent le plus. Elles sont exposées aux viols collectifs qui relèvent d'actes délibérés pour démoraliser l'adversaire. Ces actes qualifiés de crime contre l'humanité sont, hélas, récurrents », a-t-il indiqué.



Pour sa part, le représentant de la division des Droits de l'Homme de l'ONUCI, Mohamed Sidien, a mis l'accent sur l'importance des femmes dans la société. « En dehors des textes juridiques d'ordre général, des textes spécifiques sont consacrés aux femmes. Ceux-ci concernent le droit à l'éducation, le droit à la propriété, le droit à l'intégrité physique, le droit à la dignité dans son foyer, le droit à la santé, le droit à l'expression et le droit de choisir », a-t-il fait savoir. Pour aider à la promotion des textes spécifiques, a ajouté M. Sidien, il faut sensibiliser les femmes à la connaissance de leurs droits ; ce qui leur permettra de donner une meilleure éducation à leurs enfants.







« La répartition des tâches qui consiste à confiner les femmes aux tâches ménagères et les hommes aux tâches dites nobles n'est pas bonne », a fustigé Abiba Ouattara de UNFPA. Pour elle, « cette façon d'établir la différence sociale dans nos sociétés va aboutir plus tard sur les violences basées sur le genre. Les hommes, les femmes et les enfants peuvent être victimes des violences basées sur le genre », a-t-elle souligné.

Mme Ouattara a énuméré, par la suite, six types de VBG : le viol, les agressions sexuelles, les agressions physiques, les mariages forcés ou précoces, les dénis de ressources et d'opportunité ou de service et la maltraitance psychologique.



Quant au représentant de la Clinique juridique, Innocent Traoré, il s'est appesanti sur la prise en charge juridique et judiciaire liées aux violences

basées sur le genre. « La loi est là pour réguler, pour sanctionner les personnes qui ne la respecte pas. Le viol d'un mineur est passible d'une peine d'emprisonnement à vie, les exciseuses s'exposent à une peine de 5 ans de prison... », a-t-il martelé. Il a exhorté les participants à dénoncer à la police, à la gendarmerie, ou au tribunal les viols et tout acte répréhensible pour qu'il y ait sanction.



A l'issue de la séance de sensibilisation, les préoccupations des participants ont porté sur les mariages forcés et précoces, les droits de l'Homme et les violences conjugales.