Gagnoa, le 29 juin 2010... L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a célébré, le lundi 28 juin 2010, la Journée de l'enfant africain à Gagnoa, à 340 km à l'ouest d'Abidjan.

Expliquant la raison de cette commémoration, Bakayoko Abdouramane de la Division des Droits de l'Homme, a rappelé qu'elle est faite chaque année en mémoire des écoliers et étudiants de Soweto massacrés par la police, le 16 juin 1976, alors qu'ils protestaient contre l'imposition de l'enseignement exclusif en langue afrikaans. « Elle est célébrée à Gagnoa pour aider la population à prendre conscience du rôle des enfants dans la société et de la nécessité de les protéger », a-t-il expliqué.

M. Bakayoko a souligné que les Nations Unies accordent une place importante à la protection de l'enfant. A cet effet, a-t-il affirmé, des instruments juridiques internationaux, régionaux et nationaux existent pour protéger les enfants et faire la promotion de leurs droits. C'est le cas des conventions internationales et de la charte de l'enfant africain, a-t-il dit.

Le Maire résident de Gagnoa, Goprou Rolland, a décrit le choix de sa commune pour abriter cette célébration comme un honneur et un appel à la protection du droit de l'enfant. «Nous sommes reconnaissants envers l'ONUCI, qui ne cesse d'entreprendre des activités à l'intention des habitants de la région du Fromager », a-t-il déclaré.

Le Sous-préfet de Gagnoa, Ignace Désiré Gauze, a demandé aux populations de trouver des voies et moyens pour éviter l'exploitation des enfants dans les plantations. Il les a invitées à méditer sur la responsabilité de la société dans l'implication des enfants dans les conflits armés et à reflechir sur le phénomène des enfants de la rue. Il a aussi plaidé pour que les populations du Fromager mettent la protection de l'enfant au centre de leurs préoccupations. «C'est une obligation juridique et morale de s'occuper de nos enfants. Nous ne devons pas laisser cette tâche à un service ou une organisation », a-t-il souligné.

Au cours de cette commémoration le film « l'Otage », réalisé par la Division des Droits de l'Homme de l'ONUCI, a été projeté.