Formation en sécurisation des élections et campagne sur le dialogue socio-sécuritaire

précédent suivant
22 oct 2015

Formation en sécurisation des élections et campagne sur le dialogue socio-sécuritaire

En prélude aux élections présidentielles d'octobre 2015 et conformément à son mandat contenu dans la Résolution 2226 du Conseil de sécurité, la Police des Nations Unies (UNPOL), a entrepris, depuis quelques mois plusieurs actions, au nombre desquelles figure en bonne place, la sécurisation desdites élections. C'est dans ce cadre que du 2 au 24 septembre 2015, 6115 fonctionnaires de police et de gendarmerie venant des commissariats de police, des légions, des groupements, des compagnies et brigades de gendarmerie installés sur toute l'étendue du territoire national, ont été formés sur la sécurisation du scrutin.



De même, 36 cadres de la Police nationale ivoirienne, ont bénéficié, les 8 et 9 octobre 2015, à l'Ecole Nationale de Police d'Abidjan, d'un séminaire de formation sur le même thème.



Le but visé par ces différentes formations est de donner aux forces de sécurité, les outils nécessaires en vue de leur permettre de gérer au mieux les périodes d'avant, pendant et d'après les élections, en toute sérénité, dans le respect des droits de l'Homme et des libertés publiques, conformément aux normes démocratiques internationales.



En outre, dans le cadre du Projet d'appui au renforcement du dialogue socio-sécuritaire, qui est un volet des appuis urgents apportés au Gouvernement de Côte d'Ivoire pour le rétablissement de la sécurité, de l'Autorité de l'Etat au lendemain de la crise post-électorale et dans la dynamique de l'élection présidentielle d'octobre 2015, la composante Police des Nations Unies a également formé, du 25 septembre au 9 octobre 2015, plus de 300 personnes, membres des comités consultatifs d'éthique (CCE) sur le dialogue socio-sécuritaire. Ces CCE sont des structures composées de policiers et des représentants de la société civile (syndicats, associations de jeunes, de femmes, chefs religieux, chefs traditionnels, etc..) qui ont pour rôle de pouvoir rapidement identifier les facteurs susceptibles d'attiser de potentiels conflits entre les communautés, afin d'anticiper leur règlement.



Azopé, Abobo, Agnibilékrou et Tanda, à l'instar des autres régions du pays, ont été sillonnés par l'équipe de formation, à l'occasion de la deuxième phase des séances de sensibilisation sur ce dialogue socio-sécuritaire. Les réflexions ont porté sur la définition du ''conflit'' et sur ''comment gérer les conflits en période électorale''.



Ce projet vise à contribuer à la restauration de l'Autorité des services de la sécurité intérieure auprès de la population, à travers le rétablissement du contrat social qui lie la Police aux communautés qu'elle est censée de protéger, et le renforcement du professionnalisme des Policiers.



De façon spécifique le projet se propose de restaurer, instituer et pérenniser le dialogue socio-sécuritaire pour une réconciliation nationale durable ; améliorer le professionnalisme et l'image du travail du Policier en matière de Police de Proximité ; renforcer la prise en compte du genre et des groupes vulnérables dans les services de Police ; améliorer la fonctionnalité des services de police.



Il s'agit là d'une contribution du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et de ses partenaires, notamment la Délégation de l'Union européenne, en réponse aux défis de la sécurité et de la cohésion sociale.