District des Savanes : les autorités administratives sensibilisées sur leur implication dans la lutte contre les violences basées sur le genre

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9 déc 2015

District des Savanes : les autorités administratives sensibilisées sur leur implication dans la lutte contre les violences basées sur le genre



''Implication des autorités administratives dans la pérennisation des interventions de lutte contre les violences à l'égard des femmes et des filles dans le district des Savanes'' : tel est le thème de l'atelier organisé par la Division des Droits de l'Homme de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), l'Organisation des Nations Unies pour l'égalité des sexes et l'autonomisation des Femmes (ONU FEMME) et l'ONG Fondation Espoir et Vie (FEV), le 8 décembre 2015 à Korhogo, à 580 km au nord d'Abidjan.



Le chargé des Droits de l'Homme de l'ONUCI, Salif Boité, a indiqué, à cette occasion, que les autorités du district des Savanes ont un rôle important et essentiel à jouer dans la prévention et la réponse institutionnelle aux violences basées sur le genre (VBG). « En tant que représentants de l'Etat dans les localités et garants du respect des lois nationales et conventions, vous devez être régulièrement en contact avec vos administrés et apporter, de manière efficiente et efficace, des réponses à ce fléau », a-t-il recommandé.



Pour le chargé du programme Autonomisation et lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles, le Dr. Nicola Betsi, « il faut parvenir à briser le silence ainsi que les tabous et autres traditions néfastes, pour permettre à la femme ivoirienne d'être épanouie et autonome ».



Présidant la cérémonie, le Secrétaire général de la préfecture de Korhogo, Eugène Kouadio, a souligné qu'il était important d'organiser cet atelier pour rappeler aux autorités administratives que la question des VBG demeure d'actualité. « Notre démarche va être de retourner dans nos différentes circonscriptions pour impliquer chaque acteur et faire en sorte que les victimes, qui sont les femmes, dénoncent les violations subies auprès des autorités administratives, qui les orienteront à leur tour vers la justice ou les affaires sociales », a-t-il indiqué.



Autour du thème principal, quatre sous-thèmes ont fait l'objet de présentations suivies d'échanges. Il s'agit, entre autres, des ''questions essentielles liées au genre et aux violences basées sur le genre'' ; du ''volontariat comme outil de lutte contre les inégalités de genre'' ; des '' violences sexuelles liées au conflit'', ''de la santé et des droits en matière de sexualité et de reproduction''.



Selon l'ONG Fondation Espoir et Vie, il est prévu, en plus des autorités administratives, d'impliquer dans la lutte contre les VBG, les leaders communautaires, religieux et chefs traditionnels des localités de Dabakala, Niakaramadougou, Ferkessédougou, Katiola et Korhogo.



Au terme de l'atelier, qui s'inscrit dans le cadre de la 24e édition de la campagne des 16 jours d'activisme contre les violences basées sur le genre, les autorités administratives, au nombre de 38, ont pris l'engagement de poursuivre leur implication effective dans la lutte contre les VBG, en orientant les femmes vers les structures de prise en charge.