Diaï : l’ONUCI initie des journées intercommunautaires pour le renforcement de la cohésion sociale

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15 avr 2015

Diaï : l’ONUCI initie des journées intercommunautaires pour le renforcement de la cohésion sociale

La Section des Affaires civiles de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a initié, mardi14 avril 2015, des journées intercommunautaires à Diaï, localité située à 684 km au nord-ouest d'Abidjan. Ces journées ont pour but de trouver une solution aux tensions au sein des populations, nées de la crise post-électorale de 2011 et qui avaient créé une fissure sociale entre les différentes communautés.



Ces assises, d'une durée de trois jours, devraient permettre aux participants d'identifier les bases du rétablissement de la confiance entre les communautés pour renforcer la cohabitation pacifique et la cohésion sociale entre les groupes et pour une paix durable, gages de développement.



Le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général, Babacar Cissé, a, au nom de la Chef de l'ONUCI, Aïchatou Mindaoudou, exhorté les populations à s'impliquer, durant ses journées, en vue d'un dialogue franc et fructueux qui aboutira sur des perspectives de développement pour l'avenir. « Il ne peut y avoir de développement sans paix, sans stabilité, sans réconciliation et cohésion sociale ; je ne peux que vous encourager à entamer le dialogue pour réfléchir ensemble et mettre l'accent sur l'avenir », a-t-il recommandé.



Selon le Préfet de Toulepleu, Karim Diarra, la zone de Diaï est l'un des épicentres de la crise. Il a, ainsi, a appelé les participants, à l'instar de M. Cissé, à discuter de façon franche afin de mettre fin à la suspicion qui existe entre les populations. « Je vous exhorte à discuter franchement pour faire tomber les murs de méfiances et les rancœurs ». C'est en cela, a-t-il ajouté, que les bailleurs de fonds pourront les aider dans le cadre du financement de leurs activités.



Le Chef du village de Diaï, Rufi Pehé, a pour sa part, remercié l'ONUCI pour l'initiative de ces trois journées de dialogue. La récente crise, a-t-il souligné, a une conséquence sur le vivre-ensemble dans son village. « La crise de 2010-2011 a créé une fracture sociale entre les populations ; sans paix, nous ne pourrons avoir une cohésion sociale, gage de développement », a-t-il indiqué.