Deuxième conseil conjoint des chefs traditionnels et des anciens de la Côte d’Ivoire et du Libéria : les participants plaident pour une mise en œuvre effective des recommandations de Guiglo

précédent suivant
19 jan 2016

Deuxième conseil conjoint des chefs traditionnels et des anciens de la Côte d’Ivoire et du Libéria : les participants plaident pour une mise en œuvre effective des recommandations de Guiglo

La deuxième réunion du Conseil conjoint des chefs traditionnels et des anciens de la Côte d'Ivoire et du Libéria s'est tenue du 16 au 17 janvier 2016 à Guiglo (environ 520 km à l'Ouest d'Abidjan). Il s'agissait de faire le bilan de la mise en œuvre des résolutions en matière de renforcement de la coopération et de la collaboration entre les autorités administratives et les chefs traditionnels dans la région frontalière des deux pays, à la suite du premier conclave tenu à Zwedru, au Libéria, du 16 au 19 octobre 2013.



Ce sont 350 chefs traditionnels et de communautés, responsables de jeunes et de femmes et autorités administratives dont 110 du Libéria, en provenance des comtés de Maryland, Nimba, Rivergee et Grand Gedeh, d'une part et 240 issus des régions du Cavally, du Guémon, du Tonkpi et du Bas Sassandra de la Côte d'Ivoire, d'autre part, qui ont pris part à la rencontre.



Durant deux jours, les participants ont bénéficié de plusieurs communications animées par les parties ivoiriennes et libériennes, portant sur les thèmes ''Situation sécuritaire et DDR et implication des communautés dans le rétablissement de la paix'', ''Le processus de réconciliation en Côte d'Ivoire et au Liberia'', ''Le retour volontaire des réfugiés'' et ''Les projets de développement communautaire et l'emploi des jeunes''.



Les différentes communications ont été suivies de travaux de groupe portant sur le thème général ''Consolidation de la paix, de la réconciliation et de la cohésion sociale entre les populations vivant dans les zones frontalières entre la Côte d'Ivoire et le Liberia: quelles contributions des chefs traditionnels, des organisations de jeunes et des femmes et des autorités préfectorales ?" Les participants ont bénéficié de l'appui des fonctionnaires de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) et de la Mission des Nations Unies au Libéria (MINUL).



Au terme de leurs réflexions, les différents groupes ont fait des propositions qui ont tourné autour des questions liées aux conflits fonciers et aux problèmes de communication et de collaboration entre les populations des deux côtés de la frontière.



Entre autres recommandations, les participants ont souhaité l'amélioration de la collaboration et le partage d'information entre les autorités administratives et traditionnelles des deux pays et le retour des réfugiés ivoiriens. Ils ont, en outre, invité les Gouvernements ivoirien et libérien à prendre des mesures adéquates pour la gestion de la question de l'occupation illégale des terres à la frontière ; encouragé la poursuite des patrouilles mixtes de sécurisation le long de la frontière et sollicité une plus grande implication des jeunes et des femmes dans les questions de cohésion sociale, de réconciliation et de développement. Les participants ont également plaidé pour une mise en œuvre effective des recommandations prises à Guiglo.



Les travaux du Conseil conjoint ont été ouverts et clos par le Directeur général de l'Administration du territoire, Félicien Amani Ippou, et le Ministre de l'Intérieur du Liberia, Varney Sirleaf.



Les responsables ivoirien et libérien ont, à la fin de la rencontre, félicité les participants pour la pertinence des conclusions de leurs travaux et traduit l'engagement de leurs Etats à se donner les moyens de les mettre en œuvre. Ils ont enfin exprimé leur reconnaissance aux Représentants spéciaux de l'ONUCI et de la MINUL pour leur contribution au retour de la paix, au renforcement de la cohésion sociale et à la sécurisation de la frontière entre la Côte d'Ivoire et le Libéria.