Comment amener les animateurs et journalistes de radios privées non commerciales ainsi que des correspondants de l'Agence Ivoirienne de Presse (AIP) à utiliser leurs micros et leurs plumes afin de combattre la rumeur ? A l'initiative de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), un atelier de renforcement de capacités s'est ouvert dans ce sens à Daloa, le mardi 11 février 2014, à l'intention de 25 journalistes autour du thème : ''la gestion de la rumeur, le respect des droits de la femme et de l'enfant, la consolidation de l'autorité de l'Etat, pour un environnement apaisé et la cohésion sociale''.



Cette formation vise à créer les conditions optimales afin d'amener les bénéficiaires à être des acteurs clés du processus de paix en cours, a fait savoir le chargé des Affaires politiques, Said Bacar Hussein, qui dirigeait la délégation de l'ONUCI. Il a surtout invité les hommes des médias à accompagner le processus de réconciliation nationale dans leurs localités respectives.



Ainsi, durant deux jours, a précisé pour sa part Ladji Sidibe du bureau du Porte parole de l'ONUCI, il s'agira de doter les participants de techniques et mécanismes afin de prévenir et surtout de combattre la rumeur dans leurs productions respectives. Par ailleurs, les participants vont pouvoir également se perfectionner en techniques de production radiophonique et en principes du métier de journalisme, a-t-il ajouté.



Diverses sections de l'ONUCI présentes à cet atelier, notamment les Affaires politiques, les Affaires civiles et la Protection de l'enfant ont présenté leurs mandats respectifs et ont sensibilisé animateurs et journalistes sur certaines notions telles la réconciliation nationale et le dialogue politique, la gestion pacifique des conflits et la contribution des medias dans la protection des enfants.

Intervenant au nom du Préfet de région, la Secrétaire générale de préfecture de Daloa, Sanogo Dao, s'est félicitée de cette initiative. Elle a surtout invité les journalistes à se défaire de la rumeur. « La presse doit donner des informations justes et objectives et s'abstenir de relayer des rumeurs qui pourront, non seulement semer la désunion entre les familles, mais aussi décourager les opérateurs économiques et les potentiels investisseurs. Elle doit plutôt éduquer la population au respect des droits humains, à la tolérance et au pardon » a-t-elle exhorté.



L'un des participants, Essoh Cyrille, de radio la Voix du Yocolo de Saioua, a promis de répercuter la formation reçue auprès de ses collègues afin de faire de cette radio, une radio fiable par la qualité des informations qu'elle diffuse.