DALOA : UNE VINGTAINE D’EX MILICIENS REMETTENT VOLONTAIREMENT LEURS ARMES

13 oct 2011

DALOA : UNE VINGTAINE D’EX MILICIENS REMETTENT VOLONTAIREMENT LEURS ARMES

Daloa, le 13 octobre 2011... Le Bureau de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) à Daloa, a pris part le 13 octobre 2011, à la Préfecture du Chef-lieu de la région du Haut-Sassandra, à une cérémonie de remise volontaire d'armes par d'anciens miliciens.

La manifestation était organisée par la Commission Nationale de lutte contre la prolifération et la circulation illicite des armes légères et de petit calibre (COMNAT-CI)

Vingt-sept jeunes appartenant à d'anciennes milices locales sont sortis de leurs cachettes pour renouer définitivement avec la vie civile en déposant leurs armes.
Une occasion pour Malick Faye, Coordonnateur par intérim des bureaux du Secteur Ouest de l'ONUCI de saluer le geste de ces ex-supplétifs de l'armée : « Par cet acte vous venez de démontrer aux yeux de la nation ivoirienne et du monde entier votre engagement à lutter contre la violence et à vous inscrire résolument sur la route de la paix. » leur a-t-il lancé.

Karamoko Diabaté, maire de la commune de Daloa a reconnu qu'à un moment donné tous les Ivoiriens de quelque bord qu'ils soient, s'étaient égarés. « Mais l'amour pour notre pays nous a permis de mettre tous nos différends au compte du passé afin de mieux apprécier la valeur humaine pour un meilleur vivre ensemble », a-t-il estimé. S'adressant aux ex- miliciens, M. Diabaté a magnifié leur acte de citoyenneté avant de souhaiter bonne chance aux ex-combattants.

Kouadja Anzian, Secrétaire exécutif de la COMNAT-CI, a exprimé sa reconnaissance à l'ONUCI pour son appui dans le processus de sécurisation de la Côte d'Ivoire qui, selon lui, passe nécessairement par la lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre. Expliquant ce que c'est une arme légère ou une arme de petit calibre, M Kouadja dira que ce sont les armes de type Kalachnikov, A-57 ou calibre 12, des engins facilement dissimulables et transportables. « Les braquages, coupeurs de routes, règlement de compte sont les conséquences directes de la prolifération de ces armes », a-t-il indiqué au public venu nombreux pour la circonstance.

Pour le Préfet Brou Kouamé, « cette cérémonie marque un pas significatif pour la normalisation de la situation sécuritaire de la Côte d'Ivoire en général et de la Région du Haut-Sassandra en particulier. » Selon M, Kouamé, le développement économique ne doit pas se faire au détriment de la sécurité.
Il a également admiré le courage des jeunes qui ont « compris qu'il faut abandonner la vie des maquis et venir en ville pour prendre part à la reconstruction du pays. »
Le chef de l'exécutif régional a ensuite demandé aux populations d'encourager l'acte posé par les ex-miliciens en les accueillant à bras ouverts et en facilitant leur réintégration dans la vie sociale.

La Section Désarmement démobilisation et réinsertion (DDR) de l'ONUCI ainsi que les militaires de la mission ont procédé à la vérification des armes, déposées et à la délivrance des cartes de démobilisé. Quant à l'unité VIH/SIDA, elle a procédé à un dépistage volontaire des ex- miliciens.