DAILY BRIEF DU 4 JUILLET 2008

4 juil 2008

DAILY BRIEF DU 4 JUILLET 2008

GRANDES LIGNES :

- L'ONUCI va lancer 1000 micros-projets pour la réinsertion des ex-combattants
- Les ex-combattants insurgés entament le processus DDR à Kani
- L'ONUCI enquête sur des plaintes de fraude sur l'identification


ELECTORAL

Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies (RSSG) pour la Côte d'Ivoire, Y.J. Choi, devrait officiellement remettre, aujourd'hui, la carte électorale établie par la Division de l'assistance électorale de la Mission au Président de la Commission électorale indépendante, M. Robert Beugré Mambé.

DDR

Le RSSG a annoncé, hier, à Bouaké que le financement de 1000 micros-projets pour la réinsertion des ex-combattants des Forces armées des Forces nouvelles (FAFN) sera disponible à la fin de ce mois. En visite à Bouaké, M. Choi a visité deux projets générateurs de revenus pour les femmes ex-combattants des FAFN lancés et financés par le commandant de la zone 3 des FAFN, Cherif Ousmane et la Force Licorne. Pendant ce temps, quelque 40 soldats FAFN sur un total d'environ 70, ont commencé le processus de désarmement, de démobilisation et de réinsertion (DDR) hier à Kani, près de Séguéla, pour la première fois depuis leurs manifestations violentes de Vavoua et Séguéla, le week-end dernier. Les 20 autres devraient démarrer le processus aujourd'hui.

SITUATION A VAVOUA ET SEGUELA

Les observateurs militaires de l'ONUCI et l'UNPOL ont tenu, hier, des réunions distinctes avec le général Soumaïla Bakayoko, chef d'état-major des FAFN et le caporal Ouattara, le soldat qui dirige les soldats dissidents. Au cours des débats, le général Bakayoko a souligné que les revendications formulées par des soldats de Séguéla n'étaient pas acceptables pour lui, en précisant que la plupart d'entre eux ont maintenant accepté d'aller au processus de DDR. A Vavoua, la situation est restée généralement calme pendant que les dissidents attendaient la réponse de la hiérarchie des FAFN à leurs revendications.

SECURITE

Des patrouilles mixtes de l'ONUCI et les troupes des FAFN devront être augmentées en raison de la détérioration de la situation sécuritaire dans la région de la Vallée du Bandama. Le commandant du secteur Est de la mission à Bouaké, le général de brigade Tariq Javed, a déclaré que cette décision a été prise à l'issue des réunions avec la hiérarchie des FAFN, le préfet et le secrétaire-général de la préfecture de Bouaké.

Le commandant de la brigade de gendarmerie locale a déclaré, hier, à une patrouille de l'ONUCI qu'il y avait eu une forte augmentation des vols à main armée sur la route de Gohitafla, en particulier pendant les jours de marché. Le dernier incident a été signalé le 27 Juin 2008, sur l'axe Gohitafla-Flaya-Bongofla (centre-ouest) où un nombre indéterminé de criminels armés ont attaqué un minibus transportant 11 personnes. Les criminels ont emporté 859 000 FCFA (environ $ 2000), sept téléphones mobiles et d'autres objets de valeur.

Pendant ce temps, les habitants de Blody, près de Duékoué (ouest) ont dit à une patrouille de l'ONUCI que des voleurs armés provenant de la brousse avoisinante ont attaqué le village à trois reprises, la semaine dernière, volé de l'argent, de la nourriture et d'autres articles de valeurs des villageois.


IDENTIFICATION

Suite aux allégations de fraude sur la délivrance de jugements supplétifs à Sakassou (Est) dans un journal ivoirien le 2 Juillet 2008, le bureau régional de l'Etat de droit à Bouaké s'est rendu, hier, dans cette ville pour enquêter. L'équipe de l'ONUCI a rencontré le sous-préfet qui a expliqué que, avant 2008 tous les registres de certificats de naissance ne contenaient pas d'informations sur la nationalité des parents. En conséquence, des copies de certificats de naissance émis récemment par son bureau n'ont pas de telles informations. L'équipe a également rencontré le Secrétaire général de la préfecture, qui dit qu'il a déjà attiré l'attention du maire de Sakassou sur cette omission et le maire a promis de prendre en compte les nouvelles exigences légales.

FORCE LICORNE

Le commandant de la Force Licorne, le général Bruno Clément-Bollée, quitte Abidjan ce week-end, à la fin de son mandat. Il sera remplacé par le général Philippe Houbron, qui doit arriver en Côte d `Ivoire le 11 Juillet 2008.

EMBARGO SUR LES ARMES

L'ONUCI a menée, hier, avec succès des inspections de l'embargo sur les armes chez les Forces de défense et de sécurité de Côte d'Ivoire (FDSCI), à la brigade de gendarmerie de Gohitafla (centre-ouest), à l'école des forces armées de Yamoussoukro (centre) et au détachement de l'Aéroport San Pedro (sud).

DROITS DE L'HOMME

Le bureau régional des droits de l'homme de Yamoussoukro s'est réuni, hier, avec les représentants locaux des principaux partis politiques d'opposition, à leur demande, pour examiner des questions des droits de l'homme et des préoccupations concernant les prochaines élections générales. Les deux partis politiques, le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) et le Rassemblement des Républicains (RDR) ont félicité la Division des droits de l'homme pour leur rôle positif dans le suivi de la situation des droits de l'homme dans le pays et ont sollicité du bureau la formation de leurs membres locaux aux droits de l'homme.

Le bureau régional des droits de l'homme d'Abidjan et l'UNPOL ont lancé, hier, une enquête sur le cas de quatre voleurs présumés, tués par les membres du CECOS, dans la nuit du 30 Juin 2008 dans la zone de Koumassi à Abidjan. Le commissaire de police de Koumassi a déclaré à l'équipe de l'ONUCI que les quatre hommes avaient été tués au cours d'une longue fusillade avec les éléments du CECOS. Une enquête criminelle a été lancée pour déterminer si les décès étaient dus à un usage excessif de la force par le CECOS.