DAILY BRIEF DU 28 JUILLET 2008

29 juil 2008

DAILY BRIEF DU 28 JUILLET 2008



GRANDES LIGNES :

- Les brigades mixtes de gendarmerie bloquent la route entre Bouaké et Yamoussoukro
- Les quatre généraux discutent des mesures de sécurité pour les prochaines élections
- Les acteurs requièrent l'aide de l'ONUCI dans la surveillance des violations des droits de l'homme dans le processus électoral

SECURITE :

Un groupe de gendarmes de la brigade mixte de N'Gattadolikro (centre, à 70 km de Bouaké), a bloqué le 26 Juillet 2008, la route principale entre Bouaké et Yamoussoukro (centre), pour protester contre le non-paiement de leurs indemnités. Ils ont érigé des barricades sur la route et empêché des véhicules de circuler. Seuls les piétons ont été autorisés à traverser. La Brigade mixte de N'Gattadolikro est composés de 50 hommes qui travaillent sous la supervision du Centre de commandement intégré (CCI) de Yamoussoukro. Après des négociations avec la CCI, les manifestants ont accepté de prendre une partie des paiements qui leurs sont dus et de lever les barricades.

MILITAIRE

Les commandants des forces présentes en Côte d'Ivoire, ont tenu au siège de l'ONUCI une séance de travail le 25 Juillet 2008, sur les dispositions de sécurité pour les prochaines élections. Sur la base d'une présentation faite par le CCI, les généraux Philippe Mangou, chef d'état-major des Forces de défense et de sécurité de Côte d'Ivoire (FDSCI), Soumaïla Bakayoko, chef d'état-major des Forces armées des Forces nouvelles (FAFN), Michel Gueu du Cabinet du Premier ministre, Philippe Houbron de la Force Licorne et Fernand Marcel Amoussou (ONUCI), ont examiné les mesures qui doivent être prises pour assurer la sécurité pendant les élections présidentielles prévues pour le 30 Novembre 2008.

EMBARGO SUR LES ARMES

Les casques bleus de l'ONUCI ont effectué, le 25 Juillet 2008 des inspections de l'embargo sur les armes chez les Forces armées nationales de Côte d'Ivoire (FANCI) à la brigade de gendarmerie de Fresco (sud), au siège de la compagnie de gendarmerie et su sous Groupement 5 de Yamoussoukro (centre). Des inspections similaires ont été effectuées chez les FAFN au 61e et au 63e bataillon de Man (ouest).

HUMANITAIRES

Une réunion mensuelle de coordination humanitaire, qui s'est tenue dans les bureaux du Programme alimentaire mondial (PAM) à Zou, dans la préfecture de Bangolo (ouest), la semaine dernière, a été informé que les agences de l'ONU ont des problèmes pour répondre aux besoins de retour des personnes déplacées. Cela parce que les listes établies par les comités de paix ne sont pas fiables. Afin d'améliorer la situation, une mission conjointe de tous les organismes qui travaillent à Zou, est prévue cette semaine, afin de mettre en place les procédures fiables pour la compilation des listes des rapatriés.

DROITS DE L'HOMME

A l'approche des élections présidentielles, les petites formations politiques ivoiriens se plaignent de leur accès aux médias d'Etat. Le 26 Juillet 2008, le Parti ivoirien des travailleurs a envoyé une lettre ouverte à la Radio télévision ivoirienne (RTI) pour se plaindre du retard ou de la non diffusion de ses événements. Un membre du Parlement et Président du Conseil général de Sakassou, M. Félix Akoto-Yao, a demandé le 24 Juillet 2008 une réunion avec le chef de la Division des droits de l'homme, M. Simon Munzu, pour se plaindre du fait que ses activités n'étaient pas diffusées à la RTI, même si celles-ci étaient couverte par la RTI, en raison du fait qu'il est candidat indépendant déclaré à la présidence. Il a demandé à la DDH de renforcer sa capacité de surveillance des violations des droits de l'homme liés aux élections, tels que la violence politique, l'intimidation des candidats et des électeurs, et la violation de la liberté de circulation et de réunion. M. Munzu a assuré le politicien de ce que ses préoccupations seraient traitées par les différentes sections de l'ONUCI participant au suivi des divers aspects du processus électoral.

Le bureau régional des droits de l'homme de Duékoué lors d'une visite à Seoun-Guiglo pour enquêter sur des allégations d'occupation illicite par des burkinabé de terres appartenant à la population d'accueil, a découvert qu'il y avait des tensions entre les deux parties. En conséquence, le Bureau a rencontré les autorités administratives régionales aujourd'hui pour discuter des mesures qui pourraient être prises pour désamorcer la tension.

Le bureau régional des droits de l'homme de Bouaké a suivi le cas d'une jeune fille qui a été enlevée et victimes de sévices sexuels au début du mois de Juillet à Alokokro, village à proximité de Bouaké. L'auteur présumé de l'agression aurait tenté de régler l'affaire avec la famille de la fille après s'être confessé, mais le Bureau a réussi à alerter la police des Force nouvelles. En conséquence, la police a promis d'enquêter sur l'incident.

Trois jeunes femmes nigérianes, âgées entre 19 et 20 ans affirment qu'elles ont été victimes d'un réseau de prostitution basé à Bonoufla (centre-ouest). Elles ont demandé au bureau régional des droits de l'homme de Daloa (centre ouest) de les aider à retourner dans leur pays. Les jeunes femmes ont fait valoir qu'elles ont été emmenées en Côte d'Ivoire par un homme qui leur a fait croire qu'ils les amenaient au Sénégal pour travailler pour des Européens. Après avoir échappé, les femmes sont allées à la Brigade mixte de Bonoufla pour demander de l'aide. La brigade a ensuite appelé le Bureau à Daloa. Trois personnes ont été arrêtées en rapport avec l'affaire