DAILY BRIEF DU 26 Août 2008

26 aoû 2008

DAILY BRIEF DU 26 Août 2008


GRANDES LIGNES :

- La 14e réunion des chefs de mission de maintien de la paix salue les progrès du processus de paix ivoirien.
- Les FAFN interdisent les manifestations suite aux protestations de leurs ex-combattants.

POLITIQUES

La 14e réunion des chefs de missions de maintien de la paix en Afrique de l'Ouest a salué, aujourd'hui, les progrès significatifs réalisés dans l'application de l'accord politique de Ouagadougou (APO). Lors de leur réunion de deux jours en Guinée-Bissau, les chefs de mission ont également noté la détermination des dirigeants politiques ivoiriens à organiser des élections comme prévu, mais se sont déclarés préoccupés par les retards dans le processus électoral, en raison essentiellement de problèmes logistiques. À cet égard, les chefs de mission ont encouragé toutes les parties concernées à prendre les mesures nécessaires pour démarrer dès que possible, le processus d'identification et d'enregistrement des électeurs. Lors d'une conférence de presse tenue à la fin de la séance, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour la Côte d'Ivoire, Y.J. Choi a déclaré qu'il y avait une lumière au bout du tunnel en ce qui concerne le processus électoral ivoirien, ajoutant toutefois que les forces armées ivoiriennes et les forces impartiales ont pris des mesures nécessaires pour veiller à ce que les élections se déroulent dans les meilleures conditions possibles.

SECURITE

Après la semaine de manifestation de leurs ex-combattants à Bouaké, les Forces nouvelles (FN) ont publié une déclaration condamnant les violences durant les manifestations et ont catégoriquement indiqué que leur revendication de 5 millions de FCFA est inacceptable. Les FN ont également déclaré que toutes les manifestations sont interdites jusqu'à nouvel ordre dans leur zone.

DROITS DE L'HOMME

Le préfet de Divo a annoncé qu'il avait l'intention d'interdire la pratique traditionnelle d'accuser les gens de sorcellerie lors des funérailles dans la région. Cette pratique généralisée a donné lieu à l'accusation des individus assistant aux funérailles d'être responsable de la mort du défunt. Plus de 60 cas dont des arrestations arbitraires, des détentions et des exécutions sommaires ont été enregistrées dans la région de Divo en raison de cette pratique. Au cours des deux dernières années, la Division des droits de l'homme, en collaboration avec les ONG des droits de l'homme, Action pour la protection des droits de l'Homme (APDH) à Divo, ont procédé à des campagnes de sensibilisation contre la pratique. En août de cette année, l'APDH Divo, a présenté un dossier sur les plaintes reçues par l'organisation ainsi que des données sur la pratique et son impact sur le droit à la vie et le droit à la liberté, au préfet de Divo. Actuellement, 20 personnes sont toujours détenues dans la prison de Divo, accusé de meurtre par sorcellerie.

Le Bureau des droits de l'homme de Duékoué suit avec attention, le cas d'une adolescente de 16 ans qui a été arbitrairement arrêtée et détenue à la gendarmerie de Sipilou, approximativement à 100 km, à l'ouest de Biankouma (ouest). Elle avait été arrêtée, le 21 août 2008, parce qu'elle aurait aidé un ami à échapper à un mariage forcé. Elle aurait été battue pendant sa détention et a été libéré seulement après le paiement de 25000 FCFA ($ 58) et l'intervention du chef de village. Elle suit actuellement des traitements, à l'hôpital de Biankouma, pour les blessures graves qu'elle a reçues.

Le 23 août 2008, le Bureau des droits de l'homme d'Odienné a organisé une formation sur les doits de l'Homme pour dix soldats des Forces armées des Forces nouvelles (FAFN) à Mazéla et Sananférédougou, situés respectivement, à 84 et 67 km au nord d'Odienné (nord). La session de formation a porté sur des droits de l'homme en général et les principes des droits de l'homme pour les agents des services répressifs. Le Bureau a également profité de l'occasion pour informer les participants des "1000 microprojets» destinés aux ex-combattants démobilisés aux milices et aux jeunes à risque.