GRANDES LIGNES :

-Le leader des jeunes patriotes demande l'extension de la date butoir de l'identification à Abidjan.

PROCESSUS ELECTORAL

Après l'annonce la semaine dernière par la Commission électorale indépendante (CEI) de la fin, le 29 Novembre 2008, de l'opération d'identification et du recensement électorale à Abidjan, le chef des Jeunes patriotes, Charles Blé Goudé a demandé une prolongation.

SECURITE

Les jeunes du village de Zeaglo, près de Blolequin (ouest), armés et hostiles au retour des personnes déplacées dans leurs plantations ont tiré la nuit dernière sur ces derniers tuant un et blessant deux autres. Les jeunes ont, à ce jour brûlées 18 cabanes et six tonnes de riz et poussé 300 personnes déplacées à se réfugier dans l'enceinte de la Sous-préfecture de Zeaglo. Deux pelotons des Forces armées nationales de Côte d'Ivoire (FANCI) ont été déployés dans la zone pour assurer la sécurité. Il convient de rappeler que les mêmes jeunes avaient manifesté violemment la semaine dernière à Zeaglo. A cette occasion, l'un d'eux a été abattu après avoir ouvert le feu sur des soldats des FANCI qui escortaient les personnes déplacées.

33 prisonniers, pour la plupart des présumés coupeurs de route se sont échappés de la prison de Man (ouest) dans la nuit du 21 Novembre 2008. Le directeur de la prison a dit à l'UNPOL que les prisonniers avaient été transférés dans la section des mineurs alors que leur bâtiment était en cours de réhabilitation. Ils se seraient échappés à travers une fenêtre. Le chargé de communication des FAFN à Man a dit à l'ONUCI que les patrouilles ont été intensifiées et que six des prisonniers évadés avaient déjà été capturés.

Les cinq membres de la Brigade mixte de Zeale dans la région de Danané (ouest), ont érigé ce matin, des barrages routiers sur la route de Teapleu, à 25 km au sud de Danané, entre Danané et Zouan-Hounien en protestation contre le non-paiement de leurs traitements et indemnités. Aucun véhicule, à l'exception de ceux qui appartiennent aux organismes des Nations Unies et à l'ONUCI, n'est autorisé à passer la barricade. Les opérateurs économiques sont les plus touchées, aujourd'hui étant jour de marché à Teapleu. Des véhicules en route pour la mine d'or d'Ity, ont également été bloqués. Les manifestants disent maintenir les barrages jusqu'à ce qu'ils soient payés en totalité.

DROITS DE L'HOMME

Le bureau régional des droits de l'homme de Daloa s'est rendu à Séguéla, le 19 Novembre 2008 pour enquêter sur les cas de quatre sympathisants de Zacharia Koné, ancien commandant militaire de zone des Forces nouvelles (FN), qui ont été arrêtés dans la nuit du 8 Novembre 2008 pour «subversion». Le Bureau a constaté que deux des soldats ont été détenus au camp dit de « Highlander » alors que les deux autres, dont le chauffeur du chef de la sécurité de Zacharia Koné, ont été transférés à la prison centrale, le 12 Novembre 2008. Le chauffeur a affirmé avoir été torturé au camp de « Highlander ». Le Bureau a noté des marques visibles de torture sur le dos et à la poitrine. A la suite de la visite, le Bureau a exprimé sa préoccupation aux autorités des FN sur les allégations de torture et de la disparition des deux autres présumés sympathisants de Zacharia Koné, qui avaient été arrêtés et détenus au camp de « Highlander », le 10 Septembre 2008. Les FN ont insisté sur le fait qu'ils ne savaient rien au sujet de la disparition des deux hommes.

Dans le cadre des activités de commémoration du 60e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme, le Bureau régional des droits de l'homme d'Abidjan a organisé, conjointement avec le Ministère de la Justice et des droits de l'homme, une mission de deux jours à Dabou, à 40 km au sud d'Abidjan. Le 19 Novembre 2008, la délégation a visité la prison de Dabou et distribué des kits contenant du savon, du riz, du sucre et du lait aux détenus. Le même jour, quatre clubs des droits de l'homme ont été lancés dans la ville, au cours d'une cérémonie officielle conduite par la délégation. Le 20 Novembre 2008, 70 participants dont des autorités locales, les membres de la communauté, les chefs religieux et traditionnels ainsi que des représentants d'ONG nationales, ont participé à une table ronde sur les mécanismes de protection des droits de l'homme en Côte d'Ivoire.