GRANDES LIGNES :

- Médiation du Ghanbatt pour une fin pacifique des affrontements à Bouna
- Les miliciens de Yamoussoukro souhaitent rejoindre la nouvelle armée
- L'ONUCI forme les membres de la Commission Nationale des Droits de l'Homme

SECURITE :

Le bataillon ghanéen de l'ONUCI (GANBATT) a été déployé à Bouna le 19 Juillet 2008, afin de prévenir toute escalade de la confrontation entre les forces armées des Forces nouvelles (FAFN) et les troupes d'un important groupe de jeunes. L'incident a éclaté après suite à la colère d'un soldat FAFN sur le prix de vente d'un poulet. Le soldat est rentré chez lui et est ressorti avec un fusil AK47 et a commencé à tirer aveuglément. Il a été retenu par un groupe d'hommes qui a arraché son arme pour la remettre au chef. Apprenant la nouvelle de l'incident un grand nombre de soldats FAFN a marché sur la maison du chef pour récupérer le fusil. Le commandant du GHANBATT du camp de Bouna, les policiers des Nations Unies (UNPOL), les observateurs militaires et la Force Licorne, ont lancé une réunion de médiation entre le chef et les autorités des FAFN qui a abouti à la résolution du problème. L'arme a été rendue plus tard aux forces impartiales qui, à leur tour, l'ont transmise aux FAFN. Les FAFN ont présenté des excuses pour l'incident.

Un groupe d'hommes non identifiés a traversé le 19 juillet, le camp du bataillon pakistanais à Dabakala, dans un camion en criant et en tirant des coups de feu sporadiques en l'air. Les troupes du Pakbatt ont été mises en état d'alerte au cours de l'incident et leur commandant devrait se rendre ce matin chez les Forces nouvelles pour en savoir davantage sur l'incident. La situation était calme ce matin.

DDR

Un groupe de miliciens, basé à Yamoussoukro, appelé Scorpion Guetteurs, a tenu hier une conférence de presse au cours de laquelle il a déclaré que l'avenir de ses membres n'était pas encore clair quant au processus de désarmement et de démantèlement des milices (DDM). Parlant au nom du groupe, leur commandant, Bombia Dié a indiqué qu'il était injuste que seuls les ex-combattants des FAFN et des forces de défense et de sécurité de Côte d'Ivoire (FDSCI) soient pris en considération pour la nouvelle armée unifiée.


le bataillon béninois (BENINBATT) a fourni une assistance logistique et une escorte de sécurité pour la cérémonie de clôture d'un programme de formation de quelque 500 anciens enfants soldats à Péhé et à Kaadé dans la région du Moyen Cavally (ouest) les 18 et 19 Juillet 2008. 250 parmi les participants vont retourner à l'école, tandis que les autres seront formés à l'élevage de volailles, de porcs et à l'agriculture. Le programme de formation a été financé par l'UNICEF.

DROITS DE L'HOMME

La Division des droits de l'homme a donné les 17 et 18 Juillet 2008, une formation de deux jours sur les droits de l'homme aux 43 membres de la Commission Nationale des droits de l'Homme (CNDH) de Côte d'Ivoire, dont sa présidente. La session visait à aider la Commission nationale en termes de renforcement de capacité dans le suivi de la situation des droits de l'homme et la réception des plaintes, dans le pays. Elle était axée sur les normes et principes de base des droits de l'homme.

Le Bureau régional des droits de l'homme de Bouaké et l'UNPOL, enquêtent sur des allégations d'exécution sommaire d'un soldat accusé par les FAFN d'avoir volé avec deux autres personnes, la somme de 25 millions de FCFA dans un petit village près de Ferkessédougou (nord). La femme du soldat a signalé la disparition de son mari à l'UNPOL. Enquêtant sur l'affaire, l'UNPOL a été informée par les autorités des FAFN à Katiola que trois hommes avaient été arrêtés pour avoir tenté de voler 25 millions de FCFA et que par la suite, ils avaient été tués parce qu'ils étaient devenus violents et essayaient de s'échapper. La femme a identifié son mari parmi les trois corps.