DAILY BRIEF DU 21 Août 2008

22 aoû 2008

DAILY BRIEF DU 21 Août 2008


GRANDES LIGNES :

- Le RSSG achève une tournée de promotion des 1000 microprojets dans 9 villes
- Nouvelles manifestations des ex-combattants des FAFN à Bouaké
- Un opposant demande la sécurité des Forces Impartiales

ACTIVITES DU RSSG

Le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Côte d'Ivoire, Y.J. Choi, a exhorté hier les jeunes de la région de San Pedro à trouver des idées d'activités à soumettre dans le cadre des "1000 microprojets". M. Choi a expliqué le but de l'initiative à quelques 400 personnes, dont les membres des milices, les autorités locales, les chefs traditionnels et les femmes. Il a exprimé l'espoir que les jeunes sauront tirer profit de cette opportunité. Le Représentant spécial faisait ainsi sa dernière présentation, a l'issue d'une tournée de 9 ville pour faire la promotion des "1000 microprojets" destines à la réinsertion des ex-combattants, les ex-milices et les jeunes à risque. La tournée a conduit le Représentant spécial du Secrétaire général, dans les villes de Bouaké, Daloa, Guiglo, Issia, Korhogo, Séguela, Odienné et Man. L'initiative des 1000 microprojets est financée par le Fonds de consolidation de la paix des Nations Unies.

DDR ET MICROPROJETS

Des renforts de l'armée sont arrivés à Bouaké, après la deuxième journée de manifestation des ex-combattants des Forces armées des Forces nouvelles (FAFN) dans la ville. Les manifestants ont bloqué la circulation aux postes de contrôle de la ville après l'échec d'une réunion avec le commandant de la zone de Bouaké, Chérif Ousmane. Les ex-combattants ont rejeté les projets de réinsertion et ont exigé une rencontre avec le Premier ministre Guillaume Soro à Bouaké. Une offre proposée par le commandant Ousmane visant à les faire rencontrer le chef d'état-major des FAFN, le général Soumaila Bakayoko et le Premier ministre à Abidjan a été catégoriquement rejetée. Cherif Ousmane aurait tenté de les calmer sur les postes de contrôle.

En outre, les ex-combattants FAFN démobilisés de Séguela, Vavoua et de Kani ont menacé de manifester contre le non-paiement des indemnités de 90000 FCFA. Le paiement avait été reporté à plusieurs reprises.

Pendant ce temps, l'ONUCI a appris que les ex-combattants n'aurait pas pleinement compris l'objectif des "1000 microprojets". La plupart d'entre eux pensaient que les microprojets initiés par l'ONUCI remplaçaient les programmes de réinsertion organisés par le Programme national pour la réinsertion et la réhabilitation communautaire (PNRRC) et le service civique. Ils se sont également plaints de ce que les microprojets ne conviennent pas aux choix qu'ils ont fait lors de leur profilage par le PNRRC. Afin d'éviter toute confusion, l'ONUCI a proposé de fournir davantage de sensibilisation sur les microprojets, mais Chérif Ousmane aurait refusé. Il a fait savoir qu'il aimerait faire la sensibilisation par lui même. Lors d'une interview à la chaîne de télévision locale des forces nouvelles, le 19 août 2008, il a défendu les microprojets de la Mission, en expliquant qu'ils doivent être considérés comme un soutien à la réinsertion qui doit être effectuée par le PNRRC et le service civique.

POLITIQUES

Mme Henriette DAGRI Diabaté, Secrétaire général du parti politique d'opposition, le Rassemblement des Républicains (RDR) a demandé la sécurité des forces impartiales, à la suite d'un incident survenu le 9 août 2008, au cours de laquelle elle a été empêchée de quitter son hôtel après un meeting politique à Afféra, 120 km au nord d'Abidjan. Sa demande a été faite au cours d'une réunion avec le chef de la Division des droits de l'homme, M. Simon Munzu, le 19 août 2008. La réunion portait sur la sécurité des leaders politiques, en général, et ceux de l'opposition en particulier, ainsi que la sécurité du grand public au cours de la période électorale.

DDR

La 9e étape du processus de démobilisation des ex-combattants FAFN du siège, de la Direction régionale de la police et de la gendarmerie, des douanes, ainsi que des autres groupes paramilitaires, qui a débuté le 19 août 2008, s'est poursuivi aujourd'hui.

SECURITE

Le président du groupe de jeunes "Le Mouvement de la Renaissance de Bondoukou" (MOREB), s'est rendu, hier, dans les bureaux de l'ONUCI de la ville pour présenter des excuses pour le comportement des membres de son organisation au cours des manifestations de la semaine écoulée. Deux véhicules de l'ONUCI avaient essuyé jets de pierres, occasionnant des blessures légères d'un membre du personnel Dans le même temps, le correspondant de l'ONUCI FM avait été menacé. Les membres du MOREB avaient également essayé de pénétrer dans sa maison mais en ont été empêchés par le GHANBATT. Le MOREB est entré en colère contre la Mission, parce qu'elle aurait fourni du gaz lacrymogène à la police locale pour les disperser. La mission a rejeté les allégations. Dans une lettre adressée au directeur de l'ONUCI FM, le MOREB a présenté officiellement des excuses pour le comportement de ses membres.
Entretemps les autorités ivoiriennes ont dit être en train d'examiner les griefs de l'organisation selon lesquels les ressources naturelles de la région étaient exploitées au profit des autres.

Les jeunes déplacés de Akimouyaokro, près de Yamoussoukro (centre) menacent de recourir à la violence pour obtenir l'accès à leur village. Le chef de village et quelque 500 villageois avaient brûlé leurs maisons et les ont obligés à quitter le village suite à un différend sur le contrôle de la chefferie entre deux clans rivaux en Juin 2008. Les villageois déplacés vivent maintenant comme des personnes déplacées à Ouffoué-Diekro, à environ trois kilomètres de Akimouyaokro. Ils ont dit à un fonctionnaire des affaires civiles qui leur a rendu visite pour évaluer leur situation, qu'ils avaient des problèmes d'eau, de nourriture et de santé. La crise a commencé après qu'un chef rival ait été couronné dans le village en présence de l'épouse du Président, Mme Simone Gbagbo, en raison de son affiliation avec le Front populaire ivoirien (FPI). Le chef déchu était du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI). Le violent conflit a également entraîné la fermeture de l'école locale d'Akimouyaokro.

DROITS DE L'HOMME

Le 20 août, le Bureau régional des droits de l'homme de Duékoué et le Bureau de l'information ont procédé à une campagne de sensibilisation d'une journée sur les droits de l'homme à Duezon, à 13 km de Duékoué(ouest), pour combattre les conflits intercommunautaires et la violence fondé sur le sexe. La session a réuni 50 participants, y compris les autorités locales, les leaders communautaires du Burkina Faso, du Mali, des Baoulé, des Yacouba et des Guéré ainsi que les associations de femmes. Les Présentations étaient axées sur les droits des minorités, la violence contre les femmes, la liberté d'expression et la liberté de mouvement. Des brochures sur les droits de l'homme et sur le mandat de l'ONUCI ont été distribuées.

À Bouaké, l'impunité persiste malgré les actions entreprises par le bureau régional des droits de l'homme. Le 19 août 2008, le Bureau a été informé par un fonctionnaire du commissariat de police qu'ils avaient été contraints de libérer un homme accusé de cambriolage, sous la menace de l'arme d'un grand chef des FAFN. Le même jour, un homme détenu à la prison civile de Bouaké depuis le 26 avril 2008, accusé de la tentative d'assassinat de trois ressortissants togolais dans la nuit du 20 au 21 avril 2008, a été libéré sans inculpation, à la suite de l'intervention d'un soldat FAFN.