DAILY BRIEF DU 1er JUILLET 2008

3 juil 2008

DAILY BRIEF DU 1er JUILLET 2008

GRANDES LIGNES :

- Le RSSGA et le Commandant de la Force rencontrent le PM ivoirien à Bouaké
- Les Forces impartiales effectuent des patrouilles intensives à Vavoua et Séguéla

POLITIQUE


Le Premier ministre ivoirien, Guillaume Soro, a invité, aujourd'hui, le Représentant spécial adjoint principal du Secrétaire général pour la Côte d'Ivoire, M. Abou Moussa, à Bouaké pour discuter du processus de paix. Après la réunion, M. Moussa a réaffirmé l'engagement de l'ONUCI à aider les autorités ivoiriennes à l'organisation des prochaines élections, pour le 30 Novembre 2008. Le PDSRG a également mentionné la contribution de la mission dans le rétablissement du calme au lendemain des violentes manifestations des ex-combattants des Forces armées des Forces nouvelles (FAFN) à Vavoua et Séguéla, le week-end dernier. À cet égard, le Premier ministre Soro a déclaré aux journalistes qu'il était satisfait du rôle que la communauté internationale a joué. Le Représentant spécial du Facilitateur du dialogue direct inter-ivoirien, Boureima Badini, l'Ambassadeur de France en Côte d'Ivoire, André Janier et les commandants des forces impartiales, les généraux Marcel Fernand Amoussou et Bruno Clément-Bollé ont également participé à la réunion.

PROTESTATION

À la suite des violentes manifestations des ex-combattants FAFN à Vavoua et Séguéla, le 28 Juin 2008, les troupes de l'ONUCI et Licorne ont effectué aujourd'hui des patrouilles intensives dans ces villes pour assurer, notamment la protection du camp principal des FAFN à Séguéla. Pendant ce temps, les otages qui étaient détenus par les manifestants à Vavoua ont été libérés hier, après des négociations entre les ex-combattants et le chef d'état-major des FAFN, le général Soumaila Bakayoko. Bien que le général Bakayoko ait promis qu'aucune action ne serait prise à leur encontre, les manifestants ont officiellement demandé à l'ONUCI de créer une zone tampon entre eux et le reste des FAFN. Par ailleurs, le commandant du BANBATT du camp de Séguéla de l'ONUCI s'est également entretenu avec le commandant de la zone de Vavoua et de Séguéla, le commandant Issiaka Ouattara, également connu sous le nom de Wattao. Au cours de la rencontre, il a demandé l'intervention de l'ONUCI pour mettre fin aux actes d'indiscipline des manifestants au nombre desquels, les coups de feux tiré au hasard. L'ONUCI a également appris, hier, que l'un des hommes du commandant Ouattara a échappé indemne après avoir essuyé des tirs alors qu'il se rendait dans une maison à Séguéla.

DDR

Une délégation du Centre de commandement intégré (CCI), qui supervise le désarmement, la démobilisation et la réinsertion (DDR), qui sera escorté par l'ONUCI devait passer par Vavoua, Séguéla et Kani (centre Ouest) pour assister à la prochaine phase du processus de cantonnement des ex-combattants FAFN.

DROITS DE L'HOMME

Le Bureau des droits de l'homme de Daloa (ouest) a enquêté sur les allégations d'extorsion, de pillages et d'agressions physiques au cours des manifestations violentes des ex-combattants des FAFN à Séguéla et à Vavoua, le 28 Juin 2008. Selon les informations reçues, cinq soldats armés des FAFN ont attaqué l'Hôtel de la Paix à Vavoua, ont battu le gestionnaire et volé des biens et des espèces, tandis qu'un homme d'origine Béninoise a été menacé et forcé par un autre groupe de soldats de remettre plus de 200 000 FCFA.

Le Bureau des droits de l'homme d'Odienné (nord) a organisé, hier, des formations pour 45 membres des FAFN à Touba. La session a porté sur le mandat de la Division des droits de l'homme, la Déclaration universelle des droits de l'homme, la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants et la répression ainsi que sur les Principes de base de l'utilisation de la force et des armes à feu par les agents de police. Le 27 Juin 2008, le Bureau a tenu une session de formation similaire pour 30 membres des partis politiques, des associations de femmes et les cellules de promotion et de protection des droits de l'homme à Madinani, situé à 80 km à l'est d'Odienné. Cette session, axée sur les droits civils et politiques, visait à créer une prise de conscience en vue des prochaines élections.