DAILY BRIEF DU 1er DECEMBRE 2008

1 déc 2008

DAILY BRIEF DU 1er DECEMBRE 2008



GRANDES LIGNES :

- La fin de l'opération d'identification reportée au 14 décembre à Abidjan
- Les brigades mixtes démantelées suite aux grèves
- Les personnes déplacées de Zeaglo retournent dans leur village.

PROCESSUS ELECTORAL

Le processus d'identification et d'inscription sur les listes électorales qui devait prendre fin à Abidjan, le 29 Novembre 2008, est prorogé au 14 Décembre 2008. Toutefois, certains centres de la capitale seront fermés et une liste de ceux qui resteront ouverts seront rendus publics en temps voulu. A ce jour, plus de 1,5 million de personnes se sont inscrites à Abidjan et environ 40 000 à Bouaké.

SECURITE

Des groupes de la société civile à Man, a demandé, ce matin, à rencontrer le chef d'état-major des Forces armées des Forces nouvelles (FAFN), le général Soumaila Bakayoko, pour exprimer leur inquiétude sur le démantèlement des brigades mixtes dans les villes de l'ouest de Zeale et Bangolo. Le Général Bakayoko assistait à une réunion à Man avec les commandants de zone et de secteur pour discuter de la question. Les membres de la société civile ont déclaré qu'ils craignent que le démantèlement des brigades mixtes ait des conséquences néfastes sur une situation de sécuritaire déjà précaire. L'ONUCI a été informé que les gendarmes FAFN et leurs homologues des FDS-CI ont été priés de retourner au sein de leurs forces respectives dans le centre de commandement intégré (CCI). Il convient de rappeler que les membres des brigades mixtes de Zéale, Bangolo, Bonoufla dans l'ouest de la Côte d'Ivoire et de la ville de Ngattadolikro, se sont mis en grève la semaine dernière pour protester contre le non-paiement de leurs salaires et indemnités. Ils ont dressé des barrages routiers entre Man - Duékoué (ouest), Daloa - Bonoufla (centre ouest) et Bouaké - Yamoussoukro (centre) empêchant toute circulation pendant trois jours. Un détachement de 20 soldats du CCI ont été envoyé pour assurer la sécurité à Bangolo.

PERSONNES DEPLACEES

Une délégation composée de l'ONUCI et des agences des Nations unies a rencontré, le 28 Novembre 2008, des personnes déplacées qui vivaient dans la cour de la sous-préfecture de Zeaglo, à proximité de Blolequin (ouest), depuis que des jeunes les ont empêchés de retourner dans leurs plantations. L'équipe a parlé avec le chef de la communauté des personnes déplacées, qui a dit que les gens commençaient à retourner lentement dans leurs plantations depuis le 27 Novembre 2008, mais que huit familles, dont les maisons ont été incendiées, vivent encore dans la cour de la sous préfecture. Il convient de rappeler que les personnes déplacées ont été attaqués par des jeunes qui s'opposaient à leur retour dans leurs plantations qu'ils avaient été contraints d'abandonner au cours de la crise ivoirienne. Les violents affrontements avaient fait un mort et 300 personnes déplacées et forcées de se réfugier dans la sous préfecture.

HUMANITAIRE

Le bataillon pakistanais de l'ONUCI (PAKBATT), a organisé le 30 Novembre 2008 un camp médical à Alloko-Djékro, à environ 55 km au sud-ouest de Bouaké. Quelque 450 villageois ont reçu un traitement et du médicament gratuit. Les soldats de la paix ont également ont également offert un déjeuner à certains des villageois.

DROITS DE L'HOMME

un groupe de 36 policiers et gendarmes de Bondoukou, Koun-Fao, Sandegué, Nassian, Tanda, Tabagne et Transua dans l'est de la Côte d'Ivoire, ont participé le 26 Novembre 2008, à Bondoukou, à un atelier organisé par le bureau régional des droits de l'homme. L'atelier, qui portait sur les principes des droits de l'homme concernant l'arrestation et la détention, a été initiée en raison de la répression violente d'une manifestation de jeunes contre l'exploitation des ressources forestières de la région par les membres de la police et de la gendarmerie en août 2008.

Le Bureau régional des droits de l'homme de Daloa, a effectué le 26 Novembre 2008, une mission d'enquête à Vavoua et Séguéla (centre ouest), suite aux violents affrontements entre factions opposées des FAFN à Séguéla, le 24 Novembre 2008. Le Bureau a confirmé que neuf soldats, dont huit insurgés et un loyaliste FAFN, ont été tués au cours de l'incident. Jusqu'à présent, seuls les corps de quatre insurgés ont été enlevés et enterrés par leurs familles. Cinq autres personnes, dont quatre demeurent non identifiés, sont toujours à la morgue. Le nombre de morts est susceptible d'augmenter à mesure que les opérations de recherche continue à l'intérieur d'un rayon de 30 km autour de Séguéla. Le 27 Novembre 2008, le Bureau a reçu des informations non confirmées selon lesquelles quatre autres corps ont été retrouvés près de Bobi, à 40 km de Séguéla.