DAILY BRIEF DU 16 SEPTEMBRE 2008

17 sep 2008

DAILY BRIEF DU 16 SEPTEMBRE 2008

GRANDES LIGNES :

- Des enseignants volontaires mecontents perturbent la rentrée scolaire à Bouaké et à Korhogo
- Les agences des Nations Unies bientôt en mission d'évaluation humanitaire à Marahui

REDEPLOIEMENT DE L'ADMINISTRATION


Les enseignants volontaires mecontents de Bouaké et de Korhogo, ont menacé hier de saccager les écoles, qui étaient ouvertes le premier jour de la rentrée scolaire. Le Mouvement des Enseignants Volontaires de Côte d'Ivoire (MEVCI), avait appelé à une grève à partir d'hier pour exiger leur intégration officielle dans le système éducatif et bénéficier d'un paiement rétroactif de salaires. L'ONUCI a appris qu'un document de proposition demandant le recrutement officiel de 5094 enseignants volontaires a été soumis au Conseil des ministres par le Ministère de l'éducation. Selon le document de proposition, des volontaires de l'éducation qui ne peut pas être intégré dans le système éducatif seront prises en considération dans le cadre du Programme national de réinsertion et de réhabilitation communautaire (PNRRC) et le programme national de service civique (PSCN).

Entretemps, les agents de santé bénévoles de la région de Man (ouest) exigeaient leur intégration officielle dans le système de sanitaire et leur paiement pour les années de travail sans salaire au cours de la crise ivoirienne. Le Mouvement des Agents de Santé Volontaires de Côte d'Ivoire (MASVOCI), ont dit à l'ONUCI, hier, qu'il tiendrait une réunion avec ses membres le 21 Septembre 2008 pour décider quelles sont les mesures à prendre au cas où leurs demandes n'étaient pas satisfaites. Quelques 1000 bénévoles de la santé travaillant dans les zones sous contrôle des Forces Nouvelles veulent que leurs contributions au système national de santé soient maintenant officiellement reconnues et récompensées. Pendant ce temps, les fonctionnaires redéployés dans la zone de Man, ont poursuivi leur grève de dix jours, hier, pour revendiquer des indemnités de réinstallation et des meilleures conditions de travail.
SECURITE

La brigade de gendarmerie de Guiglo (ouest) enquête sur une attaque sur la route intervenue à Gbapleu, à 35 km de Duékoué, le 12 Septembre 2008, au cours de laquelle tous les passagers d'un minibus de transport public, ont été systématiquement fouillés dépossédés de leurs biens par des bandits armés.

EMBARGO SUR LES ARMES

Les casques bleus de l'ONUCI ont mené avec succès, hier, des inspections de l'embargo sur les armes chez les Forces armées nationales de Côte d'Ivoire, à la brigade de gendarmerie de Tai (ouest) et Nazia à Gagnoa (sud-ouest).

HUMANITAIRES

Suite aux deux attaques de la communauté Lobi du village de Korhodio contre les Koulangos de Marahui, 75 km de Bondoukou, les 3 et 5 Septembre 2008, les agences de l'ONU ainsi que l'ONUCI iront demain en mission pour évaluer la situation humanitaire dans les villages. Il convient de rappeler que, les Lobis de Korhodio, croyant à tort qu'une femme Lobi avait été tuée à Marahui, ont lancé des attaques les 3 et 5 Septembre 2008 contre les Koulangos dans le village. Cela a occasionné dix morts, 21 blessés et quelque 400 déplacées internes.

DROITS DE L'HOMME

Toujours en relation avec les assauts contre le village de Marahui, le bureau régional des droits de l'homme de Bondoukou a organisé des ateliers de sensibilisation sur les droits de l'homme, le 12 Septembre, pour 30 leaders communautaires Lobi. Le Bureau a lancé un appel aux Lobis à se tourner vers les autorités compétentes pour le règlement pacifique des conflits qu'ils pourraient avoir avec les Koulango. Les leaders Lobi, à leur tour, ont déclaré qu'ils étaient disposés à se réconcilier et à vivre en paix avec les Koulangos.

Le 12 Septembre 2008, le Bureau régional des droits de l'homme de Duékoué, en collaboration avec le Bureau de l'information et la Division de l'assistance électorale, ont organisé un atelier sur les principes de base des droits de l'homme pour la communauté villageoise de Lokosso, à 15 km de Duékoué (ouest). L'événement a rassemblé plus de 50 personnes dont des immigrés burkinabés, maliens et guinéens ainsi que les nationaux Yacouba, Baoulé et Guéré. Le 14 Septembre, le même Bureau a organisé un autre atelier sur les droits de l'homme pour les membres de l'Association des Femmes de Lokosso. Plus de 200 femmes de la même communauté y ont participé. Le Bureau a insisté sur les droits des femmes et des filles relativement aux pratiques traditionnelles. Lokosso est connu pour sa pratique généralisée des mutilations génitales féminines.