GRANDES LIGNES :

- Un conflit foncier à la base des violences à Marahui, selon une délégation de l'ONUCI
- Les casques bleus de l'ONUCI rappelés à la tolérance zéro en matière d'abus et d'exploitation sexuelle

SECURITE

Une délégation de l'ONUCI, qui, ensemble, avec les autorités locales de la ville de Bondoukou, s'est rendue hier à Marahui, village à 75 km de Bondoukou, après un affrontement violent entre les Lobi et les Koulango, a appris, que les litiges fonciers sont la véritable raison de ce problème entre les deux communautés. Les Koulango affirment qu'ils avaient loué leurs terres aux Lobis pour l'agriculture et ce sont les Lobis qui les avaient attaqués. Ils ont rappelé qu'un incident semblable s'était produit entre les deux communautés en 1994. Certains des Koulango ont exigé que les Lobi soient contraints de quitter les terres alors que d'autres disent qu'ils sont prêts à faire la paix mais que les Lobis doivent faire le premier pas. Les Problèmes ont commencé dans le village, le 3 Septembre 2008, date à laquelle un groupe de quelque 60 Lobis sont allés à Marahui et ont attaqué les Koulango, affirmant qu'ils avaient reçus des informations indiquant qu'un Lobi avait été tués par des Koulangos. Ce rapport s'est avéré être faux. Toutefois, un groupe plus large de Lobis avait à nouveau attaqué Marahui, le 5 Septembre 2008 faisant dix morts, 21 blessés et quelque 400 personnes déplacées.

MILITAIRE

Le Commandant de la force de l'ONUCI, le général Fernand Amoussou fait une tournée de quatre jours dans le secteur Ouest en vue de préparer la Mission de maintien de la paix aux défis des prochaines élections présidentielles et législatives. Selon l'accord politique de Ouagadougou, les forces impartiales, ainsi que les forces de défense et de sécurité de Côte d'Ivoire (FDSCI) et les Forces armées des Forces nouvelles (FAFN) sont chargées d'assurer la sécurité pendant le scrutin, le 30 Novembre 2008. Le Général Amoussou a indiqué avoir appelé ses troupes à respecter les lois et les coutumes du pays d'accueil et de toujours se comporter d'une manière exemplaire. Le commandant de la Force était accompagné par le Chef de l'unité de conduite et de la discipline, Jean-Paul Proulx. Ce dernier a rappelé aux soldats de la paix, que l'ONUCI comme le reste des Nations Unies, a une politique de tolérance zéro en matière d'exploitation et d'abus sexuelle à l'égard des femmes et des filles et des relations avec les prostituées et les mineurs.

EMBARGO SUR LES ARMES

Les casques bleus de l'ONUCI ont menées, hier, avec succès des inspections de l'embargo sur les armes à l'Escadron de la gendarmerie d'Agban, à Abidjan, à la brigade de gendarmerie d'Issia (centre-ouest) et à Gouméré, près de Bondoukou (est) ainsi que dans une Unité des FAFN à Korhogo (nord).

DROITS DE L'HOMME

Les membres d'une organisation de réfugiés libériens à Zaaglo, à 7 km de Guiglo (ouest) s'est plaint, hier, au bureau régional des droits de l'homme de Duékoué sur les fréquents viols et autres violences contre les femmes et les filles qui sont commis dans le village, en toute impunité, par des jeunes hommes. Le dernier incident, ont-ils dit, concernait une fille libérienne de 19 ans, qui a été attaqué et poignardé dans le visage avec un morceau de verre par un groupe de jeunes, après avoir résisté à une tentative de viol.

Le 10 Septembre 2008, le bureau régional des droits de l'homme à Duékoué, de concert avec la Section de la protection de l'enfance, a mené une session de formation de 22 officiers de police du contingent pakistanais basé à Guiglo, sur le travail et le mandat de la Division des droits de l'homme, et une introduction générale aux normes des droits de l'homme et du droit humanitaire.