DAILY BRIEF DU 10 SEPTEMBRE 2008

10 sep 2008

DAILY BRIEF DU 10 SEPTEMBRE 2008



GRANDES LIGNES :

- Le processus électoral a atteint le point de non retour, selon le RSSG.
- Le Morbatt donne des centaines de soins gratuits à Issia

PROCESSUS ELECTORAL

Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour la Côte d'Ivoire, Y.J. Choi, a déclaré, aujourd'hui, au personnel de la Division de l'assistance électorale (DAE) de la Mission que les préparatifs des élections présidentielles et législatives en Côte d'Ivoire ont atteint un point de non - retour. M. Choi a déclaré que le processus d'identification sera lancé le 15 Septembre 2008 et tout indique qu'il se déroulera bien pour donner des cartes d'identité à des millions d'Ivoiriens, pour la première fois. Il a ajouté que le personnel de la DAE ne devrait pas se sentir concerné par ce qui se dit dans les médias a propos du report des élections. Le RSSG a indiqué que toutes les parties concernées, y compris la communauté internationale, sont déterminés à œuvrer à la tenue des élections. Le processus d'identification sera lancé à Yamoussoukro, Gagnoa, Ferkessédougou, Man, Bouna, à Grand Bassam et Dabou.

SECURITE

La réunion hebdomadaire de coordination de l'ONUCI tenue à Man a soulevé des inquiétudes sur la question des soldats FAFN qui exigent de l'argent au personnel militaire et civil de l'ONUCI ainsi qu'au personnel des agences des Nations Unies opérant dans la région. La réunion a aussi noté avec préoccupation, l'occupation présumée des parcelles appartenant à des villageois de Zantongouin et Zorolé par des immigrés burkinabè, car cela pourrait être une cause potentielle de tension dans l'avenir.

EMBARGO SUR LES ARMES

Les casques bleus de l'ONUCI ont effectué avec succès des inspections de l'embargo sur les armes chez les FAFN, au 51e bataillon du camp Génie à Séguéla (centre-ouest), au 11e bataillon d'Assoum, près de Bouna (nord-est) et à l'unité de la Sucaf, à Ferkessédougou (Nord). Des inspections similaires ont eu lieu chez les Forces armées nationales de Côte d'Ivoire (FANCI), à la brigade de gendarmerie de Zagné, près de Guiglo (Ouest) ainsi qu'à celle de Daoukro (Est).

HUMANITAIRES

Des centaines de personnes ont reçu des soins médicaux gratuits et des médicaments de l'unité médicale du bataillon marocain, aujourd'hui, à Issia (Centre Ouest) dans le cadre d'une manifestation de deux jours organisée par l'ONUCI en prélude au redéploiement des soldats de la paix dans la ville. Un tournoi de football a été également organisé entre l'ONUCI et des équipes locales. La journée s'est terminée avec la projection d'un film sur les 60 ans de maintien de la paix de l'ONU. Une cérémonie d'inauguration de deux projets à impact rapide financés par la Mission pour remettre en état une école primaire et réparer des routes seront le point culminant des activités de demain dans cette ville qui était autrefois hostiles à la présence de la Mission en Côte d'Ivoire.

DROITS DE L'HOMME

Le bureau régional des droits de l'homme de Bouaké suit le cas d'un homme qui aurait été physiquement agressé et torturé le 31 août 2008 par cinq hommes, dont deux soldats des FAFN. Il était accusé d'avoir volé un mouton. Les soldats FAFN, qui seraient armés de Kalachnikov, ont pénétré de force dans la maison de la victime et l'ont frappé à coups de matraques, de ceintures militaires et de crosses de fusils. Ils lui auraient également infligé des brûlures d'allumettes avant de l'emmener dans une maison abandonnée où ils l'ont menacé de mort. Le Bureau a facilité son traitement à l'hôpital de niveau 2 de l'ONUCI à Bouaké pour ses blessures corporelles.

Le Bureau régional des droits de l'homme de San Pedro a participé à une table ronde sur la question des conflits fonciers et les transactions foncières illicites. Au cours des débats, les chefs traditionnels représentant plusieurs groupes ethniques de la préfecture de Sassandra y compris les Kroumen, les Wané, et les Néo, ont déclaré que la situation actuelle se caractérisait un nombre croissant de différends entre les communautés locales sur l'exploitation et la propriété des ressources foncières de la région. Ils ont dit que la situation a été exacerbée par la violation de certaines parties de la forêt protégée par les communautés qui se sont implantées dans la région.