GRANDES LIGNES :

- Le RSSG consulte le Président Blaise Compaoré sur le processus électoral ivoirien
- Plusieurs morts dans un affrontement intercommunautaire à l'Est de la Côte d'Ivoire
- Près de 6000 certificats de naissances déjà délivrés par les audiences foraines de rattrapage

POLITIQUE

Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour la Côte d'Ivoire, Y.J. Choi, s'est entretenu, le samedi 6 Septembre 2008, durant plus d'une heure avec le Président burkinabé et facilitateur du dialogue direct, Blaise Compaoré, à Ouagadougou sur le processus électoral ivoirien. M. Choi a déclaré qu'il était allé prendre l'avis du chef de l'Etat burkinabé sur les trois prochains mois qui sont déterminants pour la tenue d'élections présidentielles et législatives en Côte d'Ivoire. Le Représentant spécial a souligné l'importante contribution que le Président Compaoré a faite pour faire avancer le processus de paix depuis la signature de l'accord politique de Ouagadougou (APO) le 4 Mars 2007. Il a également parlé de l'évolution récente du processus électoral avec un accent particulier sur l'identification qui, selon lui, aura un impact historique et qui constitue une phase cruciale dans l'organisation des élections dans le pays.

SECURITE

Huit personnes ont été tués, 21 blessés et 400 personnes déplacées après de violents affrontements, les 3 et 5 Septembre 2008, entre les villageois d'Assandogo et de Marahui à 86 km de Bondoukou dans l'Est de la Côte d'Ivoire. Selon les informations recueillies par une patrouille de l'ONUCI allée à Marahui, hier, les problèmes ont commencé quand un groupe d'environ 60 personnes de la communauté Lobi d'Assandogo sont allés à Marahui, le 3 Septembre 2008, pour attaquer les membres de la communauté Koulango. Ils ont attaqué avec des machettes, des fusils de calibre 12 et des couteaux avant d'incendier les maisons. Deux jours plus tard, le 5 Septembre 2008, un plus grand nombre de Lobi retournés à Marahui a procédé à une deuxième attaque. La plupart des personnes déplacées se sont réfugiées dans une école de Bondoukou. Le bataillon ghanéen de l'ONUCI, qui est basée dans la ville, a fait don de médicaments et de nourriture aux blessés à l'hôpital. La gendarmerie assure la sécurité des personnes déplacées et les Forces armées nationales de Côte d'Ivoire (FANCI) ont promis envoyer du renfort pour assurer la sécurité dans le village.

Un violent conflit foncier, opposant les membres des communautés d'Abouabou et de Gonzagueville séparés par la lagune Ebrié a causé, le 2 Septembre 2008, la mort de sept personnes et fait huit blessés graves.

REDEPLOIEMENT DE L'ADMINISTRATION

Les travailleurs municipaux dans les zones sous contrôle des Forces nouvelles menacent de faire grève pendant 72 heures à partir du 10 Septembre 2008 si leurs arriérés de salaires remontant au début de la crise ivoirienne en 2002 ne sont pas payés en totalité dans les plus brefs délais. Ils exigent également le paiement en totalité des salaires de ceux d'entre eux, maintenant à la retraite ou décédés pendant la crise.

REUNION

Le Commissaire de la police de l'ONUCI, Pierre André Campiche a représenté la Mission à la 18e réunion sur le trafic illicite des drogues organisée l'Office des Nations unies contre les drogues et le crime(UNDOC), qui se tient à la Fondation Félix Houphouët Boigny à Yamoussoukro.

PROCESSUS ELECTORAL

Malgré une grève des greffiers pour non-paiement de leurs indemnités, les audiences foraines destinées à délivrer des certificats de naissance de substitution se sont poursuivies dans la plupart des régions, la semaine dernière. Près de 6000 jugements supplétifs ont été accordées à ce jour. La dernière phase des audiences foraines doivent prendre fin le 12 Septembre 2008.

DROITS DE L'HOMME

La brigade mixte de Bangolo a informé le bureau régional des droits de l'homme de Duékoué de l'arrestation et du transfert au Bureau du Procureur à Daloa de cinq hommes, dont un jeune homme de 16 ans accusé d'avoir tendu une embuscade à un véhicule de transport public, le 22 août 2008, au cours de laquelle un homme a été tué. Le Bureau suit l'affaire.