GRANDES LIGNES :

- Les fonctionnaires redéployés menacent de faire grève
- Une femme tuée dans une attaque sur la route à Boundiali
- Un soldat FAFN tué dans une tentative de cambriolage

REDEPLOIEMENT DE L'ADMINISTRATION

Les fonctionnaires récemment affectées à Man, ont tenu, hier, un sit-in devant le bureau de l'administration locale pour protester contre le non-paiement des indemnités, l'insécurité et les conditions de vie "inacceptables". Ils ont remis une lettre aux autorités administratives dans laquelle ils menacent d'aller en grève jusqu'au 8 Septembre 2008, si leurs revendications ne sont pas satisfaites. Dans cette lettre, ils demandent que leurs indemnités de réinstallation soient payées immédiatement, et que la sécurité soit améliorée sur l'axe Man-Duékoué (ouest) et en particulier à proximité de Bangolo. Ils demandent aussi la réouverture des services bancaires. Le Comité national de pilotage du redéploiement de l'Administration (CNPRA) a déclaré qu'il faisait tout pour résoudre les problèmes rencontrés par les fonctionnaires redéployés.

SECURITE

Une femme a été tuée au cours d'un vol à main armée, le 3 Septembre 2008, sur la route de Boundiali, à Bougou, près de M'bengué, à 20 km de Korhogo (nord). Pendant ce temps, le 4 Septembre 2008, une délégation du personnel de l'ONUCI basé à Korhogo a rencontré un groupe de Dozos (chasseurs traditionnels) pour discuter de la situation sécuritaire en général, et des fréquentes évasions de détenus de la prison locale. Il y a eu six échappées en 14 mois. Les deux parties ont convenu de travailler ensemble pour tenter d'améliorer la situation en matière de sécurité.

Suite aux rapports faisant état des tentatives de vol à main armée sur la route entre Duékoué et Bangolo (ouest), le MORBATT a escorté deux véhicules de voyage et un camion-citerne sur le tronçon.
Un soldat des Forces armées des Forces nouvelles (FAFN) a été tué dans la nuit du 1er au 2 Septembre 2008, lorsque celui-ci et un autre soldat ont pénétré de force dans le domicile d'un homme d'affaire local à Gompleu, situé à 55 km à l'ouest de Man (ouest). Selon les témoignages de la population locale, un des soldats a été tué alors qu'il luttait avec l'homme d'affaire qui tentait de prendre possession de son fusil AK-47. L'incident a provoqué des tensions entre les villageois et les soldats FAFN stationnés dans le village. Les villageois ont exigé que les soldats soient punis. Les autorités des Forces nouvelles ont lancé une enquête sur l'incident.

EMBARGO SUR LES ARMES

Les casques bleus de l'ONUCI ont menée à bien, hier, des inspections de l'embargo sur les armes chez les Forces armées nationales de Côte d'Ivoire (FANCI), au site de cantonnement d'Abengourou (est), à la brigade de gendarmerie nationale de Yamoussoukro (centre) et chez les Forces armées des Forces Nouvelles (FAFN) au camp de Lalebera, à 80 km de Ferkessédougou (nord).

DROIT DE L'HOMME

Le bureau régional des droits de l'homme d'Odienné a effectué une mission d'établissement des faits à Tienko, situé à 92 km au nord d'Odienné (nord), au cours de laquelle il a organisé une session de sensibilisation sur les droits de l'homme et les élections pour 32 participants. La session s'adresse aux membres des cellules de protection et de promotion des droits de l'homme aux membres de l'administration locale, aux chefs religieux et aux chefs traditionnels, entre autres. Les participants ont signalé que des soldats des FAFN sont la base d'un grand nombre de violations des droits de l'homme y compris la perception des taxes lors de la traversée des postes de contrôle. Ils ont également informé le Bureau que ces mêmes soldats ont exacerbé le conflit entre les agriculteurs et les éleveurs en refusant de rendre aux agriculteurs leurs récoltes.