GRANDES LIGNES :

- Le RSSG et le Premier ministre ivoirien lancent l'Opération transport.
- Menace de manifestation des ex-combattants FAFN pour non paiement de leurs indemnités.
- L'ONUCI et les FAFN augmentent les patrouilles de lutte contre l'insécurité croissante

PROCESSUS ELECTORAL

Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour la Côte d'Ivoire, YJ Choi, a remis aujourd'hui, 34 véhicules de l'ONUCI au Premier ministre ivoirien Guillaume Soro pour appuyer l'identification et le recensement des électeurs à Abidjan et à Bouaké au cours des 45 prochains jours. 27 véhicules seront utilisés à Abidjan tandis que les sept autres seront envoyés à Bouaké.

Pendant ce temps, l'identification et le recensement électoral, qui devait démarrer à Bouaké, à la fin de cette semaine a été reporté à une date indéfinie. Selon les rapports parvenus à l'ONUCI, les chefs d'état-major des Forces armées des Forces nouvelles (FAFN) et des Forces de défense et de sécurité de Côte d'Ivoire (FDSCI), les généraux Soumaila Bakayoko et Philippe Mangou, ont déclaré que la situation en matière de sécurité nécessitent une amélioration avant le démarrage de l'opération.

DDR

L'ONUCI a reçu des informations selon lesquelles quelques 4000 ex-combattants FAFN ont donné un ultimatum aux autorités des Forces nouvelles (FN), menaçant de bloquer les points d'entrée nord et sud de Bouaké dans le cadre d'une manifestation devant le Secrétariat général des FN, s'ils ne reçoivent pas ce qu'ils ont décrit comme étant leurs "indemnités de réinsertion". Les ex-combattants réclament qu'il leur soit versé des indemnités de 500.000 FCFA (1000 $) chacun. Ils ont donné un ultimatum qui prend fin le 6 Novembre 2008.

MILITAIRE

Le commandant du secteur Est de l'ONUCI, le général de brigade, Zafar Iqbal s'est réuni hier avec le général Bakayoko des FAFN pour discuter de l'aggravation de l'insécurité dans la région. Les deux militaires ont décidé d'augmenter le nombre et l'efficacité des patrouilles. Par exemple, l'ONUCI entreprend à long terme des patrouilles de nuit dans la région des Savanes, en particulier autour de Ferkessédougou, Boundiali et Korhogo. Cette décision fait suite à la dernière affaire d'attaque sur la route d'un minibus à Napié, à 30 km au sud de Korhogo (nord), au cours de la nuit du 2 - 3 Novembre 2008 par dix personnes armés et masqués. Trois passagers ont été blessés au cours de l'attaque, et un certain nombre d'effets personnels volés. Les troupes FAFN auraient fouillé la zone et tué deux hommes qui auraient été impliqués dans l'attaque.

SECURITE

L'insécurité persiste de plus en plus, dans l'ouest de la Côte d'Ivoire avec plusieurs attaques signalées au cours des quatre dernières semaines. Hier, près de Niouldé, un village situé à 25 km de Guiglo entre Guiglo-Bloléquin, cinq hommes masqués, armés de Kalachnikovs volés ont volé les passants sur la route. Le 1er Novembre 2008, un groupe d'individus non identifiés, masqués et armés de kalachnikovs, de machettes et de fusils artisanaux ont tendu une embuscade à un véhicule transportant du café et du cacao et attaqué le village de Grand Pin, à 14 km de Bangolo. Quatre personnes ont été tuées au cours des échanges de coups de feu entre les criminels et les gendarmes de la Brigade mixte de Bangolo. Le même jour, les Médecins sans Frontières (MSF) de l'hôpital de Bangolo ont été pillés par un groupe d'individus armés de Kalachnikov et de couteaux. Le 30 Octobre 2008 à Dehiba, 34 km au nord-est de Duékoué (ouest), 14 individus non identifiés, également armés de kalachnikovs et de machettes ont volé deux personnes. Au cours de ces attaques, les assaillants ont détruit des biens et volé 400 000 FCFA (environ 800 dollars), deux vélos et plusieurs effets personnels. La Brigade mixte de Bangolo a lancé des enquêtes.

Les villageois de Liabo et de Kountifla, près de Daloa (centre-ouest) se sont plaints à une patrouille de l'ONUCI des fréquents vols à main armée sur les routes principales conduisant dans ces villages. Ils ont dit à la patrouille que des bandits armés opèrent entre leurs villages et Sinfra mais qu'ils ont le sentiment que la gendarmerie locale est très peu préoccupée à les aider.

Une productrice de café et de cacao du village de Bounta, près de Man (ouest) aurait été physiquement agressée par des soldats des(FAFN), stationnés dans le village, après avoir refusé de leur donner de l'argent. La femme a été admise à l'hôpital de Man et son mari a signalé l'incident aux observateurs militaires de l'ONUCI qui, à leur tour ont soulevé la question avec les autorités des FAFN à Man.

Les étudiants de l'Université de Bouaké ont manifesté, hier, et ont jeté des pierres pour protester contre le petit nombre d'étudiants boursiers. Une liste publiée hier montre que sur 4000 étudiants, seulement 224 candidats avaient été sélectionnés comme bénéficiaires. Les troupes des FAFN ont réussi à disperser la manifestation sans violence et le préfet de Bouaké a tenu une réunion avec les étudiants pour calmer la situation.

DROITS DE L'HOMME

Le 1er Novembre 2008 le Bureau des droits de l'homme d'Odienné a organisé une formation aux droits de l'homme pour les cinq présidents de clubs des droits de l'homme et de dix membres du personnel de divers établissements d'enseignement secondaire de la région de Denguélé. L'accent a été mis sur le droit à l'éducation et la lutte contre la violence contre les femmes. La formation a été organisée après l'installation du club des droits de l'homme au Lycée Moderne à Odienné, le 31 Octobre 2008 par le Bureau en collaboration avec la Direction régionale de l'éducation nationale (DREN) d'Odienné. La cérémonie a été suivie par plus de 300 élèves et enseignants de différentes écoles de la région. Quelques 20 clubs des droits de l'homme ont été créés dans les écoles primaires et secondaires d'Odienné depuis l'année dernière.

Le bureau régional des droits de l'homme de Duékoué (ouest), a organisé, le 31 Octobre 2008, une table ronde sur le thème "liberté publique en période électorale" au complexe audiovisuel de Man (ouest). Le Bureau, qui a fait un exposé sur les droits de l'homme et les élections, a dit aux participants que le respect des droits de l'homme est un élément essentiel de la liberté, l'équité et la transparence des élections. L'objectif de la table ronde était de sensibiliser la population sur les droits de l'homme et le processus électoral.

Une session de formation en droits de l'homme a été organisée par le bureau régional des droits de l'homme de Yamoussoukro (centre), le 28 Octobre 2008, pour 12 fonctionnaires de l'administration pénitentiaire travaillant à Toumodi (centre), Oumé et Gagnoa (centre ouest), à la mairie d'Oumé, Situé à 65 km au sud de la capitale politique. La session a souligné les droits des détenus et des prisonniers et les divergences entre les normes internationales et la réalité sur le terrain en ce qui concerne le respect de la personne humaine.