Déjeuner-débat de Division RSS de l’ONUCI : la question du DDR et de ses perspectives pour les prochaines élections au centre des préoccupations

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18 fév 2015

Déjeuner-débat de Division RSS de l’ONUCI : la question du DDR et de ses perspectives pour les prochaines élections au centre des préoccupations

« Le processus DDR en Côte d'Ivoire, état des lieux et perspectives », tel était le thème du déjeuner-débat mensuel de La Division Réforme du Secteur de la Sécurité (RSS), de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), organisé mardi 17 février 2015 avec les acteurs de la société civile liés au processus de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR) et au processus électoral.»



Le thème a été animé par le Directeur de l'Autorité pour le Désarmement, la Démobilisation et la Réintégration (ADDR), Fidèle Sarassoro.



Les échanges ont été présidés par le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire Simon Munzu. Le numéro 2 de l'ONUCI n'a pas manqué de relever la pertinence du thème du jour. Il a rappelé qu'au terme de la résolution 2162, la Mission onusienne est mandatée pour appuyer la mise en œuvre par le Gouvernement ivoirien de son programme DDR.



«Ce domaine nous intéresse donc au plus haut niveau, mais je suis persuadé que nous ne sommes pas les seuls intéressés. » a fait remarquer M. Munzu, qui s'est félicité de la présence des représentants du Gouvernement, des parlementaires, de la société civile et les partenaires internationaux, tels que la Fondation Friedrich Ebert Stiftung, structure qui soutient ce programme de déjeuner-débats.



Dans sa présentation, M. Sarassoro de l'ADDR, a indiqué qu'à ce jour, 46.000 ex-combattants sur un effectif de 74.000 soit un taux de 62% ont été pris en compte. « Il reste donc 18.000 ex-combattants à traiter et cela représente un défi qui reste possible si certaines conditions sont réunies », a-t-il dit.



M. Sarassoro a expliqué qu'il existe trois types de désarmement. Le désarmement fixe où les ex-combattants, en tant que groupement viennent sur un des sites bien localisés avec leurs armes, leurs attributs militaires pour se faire désarmer ou démobiliser. Il y a aussi le désarmement mobile pour lequel l'ADDR se déplace vers certains ex-combattants qui pour des questions personnes ou de sécurité ne peuvent le faire avec leurs armes. Le désarmement communautaire qui lui a été récemment lancé avec l'ONUCI et la COM-NAT concerne les armes appartenant non pas à des individus mais à des communautés. Dans ces cas-là des négociations sont entreprises pour récupérer ces armes et en échange des ouvrages type forages, réhabilitation d'écoles, de centres de santé ou médicaments sont remis aux communautés.



Si pour M. Sarassoro, des défis demeurent ils ne sont pas insurmontables et résident dans la capacité à convaincre les ex-combattants à adhérer au processus, en veillent à les rassurer et à leur faire passer le message. « En ce qui concerne notre dispositif, nous sommes en train de démultiplier nos capacités internes pour faire face à une demande accrue des ex-combattants qui viendront à nous. Aujourd'hui certains ont pu avoir un emploi ou une activité, mais est-ce que cela est solide durable ? Il faudrait donc qu'à travers les structures d'encadrement de l'emploi qui existent de façon pérenne, due celles-ci puissent els accompagner », a indiqué le premier responsable de l'ADDR.



M. Sarassoro a expliqué que pour donc donner une impulsion à ce processus, un programme de resocialisation a été conçu. Ainsi, sur cinq sites à l'intérieur du pays, les ex-combattants pendant un mois après leur désarmement, sont internés et bénéficient de l'appui en matière de civisme et discipline, d'appui pour tout ce qui concerne les troubles psycho-sociaux, bénéficient de conseils en matière de VIH/SIDA et en matière de gestion de la famille.



Dans quelques mois, les élections vont être organisées en Côte d'Ivoire et la question de la sécurité reste au centre de préoccupations des participants. Sur cette question, le Directeur de l'ADDR a apporté des assurances. «En ce qui concerne la réduction de l'insécurité en Côte d'Ivoire c'est un travail qui a été mené sous l'égide du Conseil National de Sécurité. Il y a eu des efforts qui ont été faits dans plusieurs domaines, ce qui a permis de réduire l'indice de sécurité. Dans le cadre de la RSS, le DDR est un processus inclus dans la réforme. Et donc à travers la réinsertion, nous allons contribuer à cette réduction de l'insécurité en Côte d'Ivoire », a conclu M. Sarassoro