Mesdames et messieurs bonjour. Je viens de présenter au Conseil de sécurité des Nations Unies le 35e rapport du Secrétaire général des Nations Unies sur l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), daté du 12 décembre et de partager les derniers développements dans le pays.

J'ai indiqué aux Membres du Conseil de sécurité mon optimisme quant à la situation en Côte d'Ivoire.



Ces six derniers mois, la Côte d'Ivoire a fait d'important progrès vers une paix durable et dans le sens d'une prospérité économique soutenue.



Le Gouvernement a continué de réaliser d'importants progrès en matière de cohésion sociale et de réconciliation nationale.



J'ai informé les membres du Conseil de sécurité des avancées satisfaisantes du désarmement, démobilisation et réintégration (DDR) tout en soulignant que des efforts sont encore nécessaires pour assurer la finalisation du processus de DDR. J'ai plaidé pour l'accompagnement des partenaires internationaux aux autorités nationales et à l'Autorité pour le Désarmement, la Démobilisation et la Réintégration (ADDR). L'ONUCI poursuivra son appui à l'ADDR.

J'ai noté devant le Conseil de sécurité que nos relevons une légère baisse des conflits intercommunautaires. Concernant la zone frontalière avec le Libéria, nous notons une réduction générale des attaques bien que nous ayons eu, le 10 janvier 2015, deux attaques contre des postes des forces de sécurité, la tendance est à la baisse. Toutefois, il est important de poursuivre les efforts pour mettre en place une force de sécurité professionnelle apte à protéger la population.

Concernant la Commission Dialogue Vérité Réconciliation (CDVR), cette dernière a déposé son rapport final, le 15 décembre 2014, au Président de la République.



J'ai informé le Conseil de Sécurité de ce que la lutte contre l'impunité, facteur essentiel de la réconciliation nationale, progresse lentement et qu'il conviendrait d'accentuer les efforts afin de s'assurer que les auteurs d'actes de violation des droits humains, y compris d'abus sexuels soient poursuivis et jugés.



J'ai aussi relevé la nécessité d'accélérer le processus de jugement en vue du traitement impartial de la situation de l'ensemble des prévenus pour les crimes et violations des droits de l'homme commis durant la crise post électorale.



J'ai aussi évoqué la mise en place, le 21 Juillet 2014, du comité national d'expert sur les violences sexuelles dans les conflits et la campagne de sensibilisation des Forces Républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) au sein de leurs éléments. L'ONUCI apporte un soutien technique à ce comité d'expert et nous continuons à encourager les autorités à adopter une politique de tolérance zéro sur les questions de violences sexuelles.



En termes de perspectives, comme vous le savez, la Côte d'Ivoire s'engage dans une année électorale, et comme noté dans le 35ème rapport du Secrétaire général des Nations Unies, j'ai informé les membres du Conseil de Sécurité des mesures prises pour mettre en place le cadre juridique pour la tenue de ces élections et la décision de l'opposition de participer aux travaux de la Commission Electorale Indépendante (CEI).

La création d'un environnement propice pour les élections nécessite que les avancées au niveau des réformes électorales, du dialogue politique, du DDR, de la Réforme du Secteur de Sécurité et de la justice se poursuivent.



Enfin, j'ai indiqué au Conseil de sécurité des Nations Unies que la Côte d'Ivoire a encore besoin d'être soutenue pour consolider les acquis obtenus jusque là et pour mener à son terme l'important processus dans lequel elle est aujourd'hui engagée.

En effet, le soutien continu du Conseil de sécurité, des Etats membres, des partenaires internationaux et régionaux demeure essentiel.



Je vous remercie.