Nous sommes à Diai, localité de la sous-préfecture de Méo dans le département de Toulepleu, à environ 640 kilomètres d'Abidjan et cela fait plusieurs semaines qu'un conflit ouvert oppose la jeunesse à la chefferie au sujet de la gouvernance du village. Cette situation a envenimé les rapports depuis plusieurs semaines entre les parties. Ce lundi 20 octobre 2014, une délégation de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) s'est rendue sur le terrain pour apporter son appui à une médiation, en présence du Sous-préfet.

Prenant la parole aux cours des échanges, Maxime Ekani de la section des Affaires civiles de la Mission onusienne a axé son intervention sur la gestion pacifique des conflits pour consolider les acquis. « Jeunes de Diai, vous devez travailler de concert avec le chef en apportant votre contribution à la construction du village, car c'est ensemble, main dans la main, que vous parviendrez à résoudre les différents », a-t-il conseillé.



Pour sa part, le représentant de la division des Droits de l'Homme de l'ONUCI, Clément Dago, a mis en exergue le respect des droits humains en général, et en particulier ceux des autorités, pour la bonne marche du village. Ainsi, il a présenté la nouvelle loi portant statut des rois et chefs traditionnels et mis l'accent sur leurs droits et devoirs, avant de rappeler que l'Etat assure la protection des rois et des chefs traditionnels contre les menaces, outrages, violences, injures ou diffamations dont ils pourraient être l'objet dans l'exercice de leurs fonctions.

A l'issue d'une série d'échanges interactifs, la rencontre a eu un dénouement heureux. Les jeunes de Diai ont fait savoir qu'ils ont compris les conseils qui leurs ont été prodigués et ont promis de soutenir le chef dans les initiatives qui seront prises pour contribuer au développement du village.



Le Chef du village, Ruffin Péhé, n'a pas caché sa joie. « Je tâcherai désormais d'associer tout le monde dans les prises de décisions pour prévenir d'éventuelles crises. C'est ensemble que nous allons bâtir ce village », a-t-il indiqué.

Quant au Sous-préfet, Aymar Gballou Gballou, il a salué la contribution significative de l'ONUCI à la résolution de ce conflit qui paralysait les actions de développement et de cohésion dans le village. « Par votre savoir-faire, vous venez de contribuer significativement au rapprochement entre la jeunesse et le chef du village. Soyez-en remerciés et nous comptons sur votre appui constant pour le renforcement de la cohésion entre les différentes communautés de notre circonscription administrative », a-t-il dit.



Hormis le renforcement de la cohésion sociale, ces échanges entre les différentes sections de l'ONUCI et les populations de Diai qui s'inscrivaient dans le cadre des campagnes de sensibilisation de proximité de la Mission onusienne, ont porté aussi sur la scolarisation des enfants, l'occupation illégale de la forêt classée et d'autres préoccupations relatives au développement du village.