Conférence internationale sur la situation des victimes de la crise ivoirienne à Abidjan : contribution de la Police onusienne

précédent suivant
17 fév 2014

Conférence internationale sur la situation des victimes de la crise ivoirienne à Abidjan : contribution de la Police onusienne

''La prise en compte des réalités sexospécifiques dans le processus de réparation pour les victimes'' : tel est le thème qui a fait l'objet de l'intervention de la composante Police onusienne (UNPOL) de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) à la Conférence internationale sur "la situation des victimes de la crise ivoirienne'', organisée à Abidjan, du 12 au 14 février 2014, dans un hôtel de la commune des Deux Plateaux à Abidjan par l'Expert indépendant des Nations Unies sur la situation des droits de l'Homme en Côte d'Ivoire, Doudou Diene.



Le responsable du Pool genre/droits de l'Homme/ protection de l'enfant et des personnes Vulnérables de UNPOL, Jean Claude Nkurunziza, durant son exposé, a mis l'accent sur les principes d'intégration du genre dans le domaine de la justice transitionnelle et de réparation pour les victimes. Hommes et femmes vivant différemment les conflits, il est plus équitable de comprendre les

contours des violences sexospécifiques et de prendre en compte leur vécu, leurs besoins et leurs attentes, a-t-il souligné. La Police des Nations Unies assume un rôle transversal et déterminant dans le processus de justice transitionnelle ; la réparation est un processus à mettre en œuvre de façon holistique, a-t-il dit.



Selon Jean-Claude Nkurunziza, la réparation pleine et effective repose sur cinq piliers à savoir l'indemnisation, la restitution, la réhabilitation/réadaptation, la satisfaction et les garanties de non répétition. Si la Police onusienne n'intervient pas directement au niveau des deux premiers, en revanche, elle contribue pleinement aux trois autres, a-t-il précisé. Les UNPOL mènent par exemple des actions en matière de réformes institutionnelles, dont la Réforme du Secteur de Sécurité (RSS), de recherche de la vérité (comme l'appui aux exhumations), de renforcement des capacités, de protection des civils, surtout les plus vulnérables comme les enfants, les femmes et les victimes des violations graves des droits de l'Homme. Ils contribuent ainsi directement ou indirectement, aux côtés des autres divisions et sections de l'ONUCI, au processus de justice transitionnelle et à la réparation pour les victimes.



Cette contribution de la Police onusienne a été saluée par l'Expert indépendant, Doudou Diene, qui n'a pas manqué de le souligner à la suite de l'exposé.



Notons que cette conférence a vu la participation de hautes autorités de la République ivoirienne, de la Représentante spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire, Aïchatou Mindaoudou, de la division des Droits de l'Homme de l'ONUCI, du Haut-commissariat des Nations Unies aux Droits de l'Homme, de la Commission Nationale des Droits de l'Homme en Côte d'Ivoire, d'experts nationaux et internationaux sur la question, d'organisations de la société civile ainsi que de partis politiques et de nombreuses victimes.