Compte-rendu du point de presse hebdomadaire du 18 juin 2009

18 juin 2009

Compte-rendu du point de presse hebdomadaire du 18 juin 2009

L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), encourage la Commission Electorale Indépendante (CEI) à actualiser la carte des lieux de vote, a déclaré jeudi à Abidjan, le Porte-parole de la mission, Hamadoun Touré. Cet appel, a expliqué M Touré, « vise à s'assurer que les bureaux de vote qui ont été prévus existent réellement. Après l'enrôlement, on a constaté qu'il y a des lieux de vote qui n'existent plus. C'est pour éviter plus tard que leur inexistence crée des problèmes et qu'on parle de l'existence de bureaux fictifs ».

A ce sujet, il a rappelé lors du point de presse hebdomadaire de la mission, que l'ONUCI continuerait d'apporter son expertise, consciente que « la CEI s'attèle à la mise en œuvre des modalités pratiques pour le traitement du contentieux de la liste électorale par les commissions électorales locales ».

Dans la dynamique de son appui logistique, l'ONUCI a mis à disposition de la CEI 8 groupes électrogènes de 15 KVA dans les centres de coordination de Bondoukou, Bouaké, Daloa, Divo, Gagnoa, Korhogo, San-Pedro et Soubré. Cette action s'inscrit dans la perspective de « la réalisation des objectifs liés au rétablissement de la paix en Cote d'Ivoire par l'organisation d'élections ouvertes, justes, libres et transparentes » , a ajouté le Porte-parole.

Evoquant l'identification et l'enrôlement, le Porte-parole de l'ONUCI a annoncé le chiffre de 6. 282 442 personnes enrôlées dont 275.326 durant la phase de rattrapage. « L'ONUCI constate que tous les 11023 centres de collecte initialement prévus ont été couverts » a-t-il dit.
Répondant à une question sur la visite de quatre jours en Côte d'Ivoire du Secrétaire général Adjoint chargé des opérations de maintien de la paix, ôte d'Ivoire, Alain Le Roy, M. Touré a indiqué que celui-ci était reparti satisfait au regard, notamment, des avancées importantes enregistrées dans le processus de paix et de l'engagement des hommes politiques à adhérer à ce qui a été décidé, à savoir la date du 29 novembre 2009 pour tenir l'élection présidentielle. Toutefois, a fait remarquer M. Touré, « il sait qu'il y a des défis à relever. Il y a beaucoup de travail à faire pour que le processus électoral se termine ».
Sur un autre volet, le Porte-parole a annoncé que la caravane artistique de l'ONUCI ferait escale vendredi à Sinfra après avoir sillonné les villes d'Agnibilekro et de Tanda ainsi que celle de Dimbokro, où elle a été lancée dimanche dernier. Cette activité a permis a-t-il dit, « de noter une forte adhésion des populations à cette fête de l'Art et de la Culture dédiée à la communion, à la cohésion sociale et à la réconciliation nationale ». Il a tenu à renouveler ses condoléances, au nom de la mission, au groupe SOTHEKA qui avait participé au lancement de la caravane, et qui de retour de Dimbokro, avait été victime d'un accident ayant coûté la vie à deux de ses membres.
Sur d'autres points, le Porte-parole a fait part de la tenue jeudi à Guiglo, à l'initiative de l'ONUCI, d'un atelier sur l'impact des médias sur la cohésion sociale et l'inauguration vendredi, à Yamoussoukro, d'un complexe sportif réhabilité par le bataillon bangladais (Banbatt 4), à hauteur de 6.750 000 F CFA grâce à un financement des projets à impact rapide de l'ONUCI.

Invitée au point de presse, la Chef de l'Unité Genre de l'ONUCI, Eva Dalak, est venue annoncer la première célébration de la résolution 1820 du Conseil de sécurité contre les violences sexuelles à l'égard des femmes et des filles prévue le 30 juin 2009 à Danané.

Il s'agit de marquer l'adoption de cette résolution intervenue le 19 juin 2008 et par laquelle le Conseil de sécurité reconnaissait que l'utilisation des violences sexuelles durant les conflits constituait une menace pour la paix, le développement, la sécurité nationale et internationale. Mme Dalak a expliqué que cette décision avait donné naissance à la résolution 1820 qui vient compléter la résolution 1325 sur les femmes, la paix et la sécurité.

Selon Mme Dalak, il y a urgence à prendre le problème à bras- le corps. « La situation en Côte d'Ivoire est alarmante. Les violences sexuelles contre les femmes et les filles sont de plus en plus courantes dans le monde entier et en Côte d'Ivoire. Elles sont à l'origine de ces problèmes, ces violences sont utilisées en période de guerre comme des armes redoutables » a-t-elle déploré.