Commémoration de la Journée internationale de la paix en Côte d'Ivoire

précédent suivant
22 sep 2005

Commémoration de la Journée internationale de la paix en Côte d'Ivoire

Abidjan, 22 septembre 2005 - « Une tâche grande mais exaltante attend la classe politique ivoirienne », a souligné mercredi le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies, Pierre Schori, lors d'une cérémonie organisée par l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) dans le cadre de la commémoration de la Journée internationale de la Paix.

" Elle doit répondre ici et maintenant à la question légitime des populations: trois ans après le 19 septembre 2002, de quoi demain sera-t-il fait?" a-t-il ajouté en indiquant que cette question interpellait aussi la communauté internationale.

La Journee Internationale "prend un relief particulier" en Côte d'Ivoire "en raison de la
phase cruciale que traverse le pays. Elle est célébrée deux jours après le troisième anniversaire du conflit « a un moment où l'air est plein d'incertitude et les rues sont
pleines de Kalashnikovs", a rappelé le chef de l'ONUCI aux ministres ivoiriens, diplomates étrangers, fonctionnaires onusiens et autres personalités qui assistaient à la
cérémonie.

"Une solution militaire n'est ni viable ni même possible"
Tout en réaffirmant la détermination des Nations Unies à contribuer, aux côtés des ivoiriens, à la restauration de la paix en Côte d'Ivoire, M. Schori a souligné qu'il ne
pouvait y avoir de solution militaire au conflit ivoirien. « Une solution militaire n'est ni
viable ni même possible et ne saurait être entérinée par la communauté internationale.»

"... les déclarations en faveur d'une telle option sont inacceptables et doivent être condamnées avec fermeté car elles constituent une obstruction manifeste à l'évolution
normale du processus de paix," selon le Représentant spécial.

L'ONUCI surveille également toute déclaration incitant à la haine, à la violence et à la xénophobie et en informe régulièrement le Comité des Sanctions du Conseil de Sécurité, a-t-il indiqué. "Nous rappelons constamment aux médias leurs responsabilités et l'importance de leur contribution à la baisse de la tension et au processus de paix."

Les responsables politiques doivent faire preuve de retenue dans leurs déclarations ainsi que dans leurs actes et éviter de jeter de l'huile sur le feu, souligna M. Schori. "Le plus 2/3 urgent pour eux est d'appliquer intégralement et immédiatement les bons accords qui ont
été négociés et signés par tous les protagonistes de la crise ivoirienne."



La vedette du reggae ivoirien devient messager de la paix de l'ONUCI Soulignant l'importance des arts, de la culture et du sport dans la quête de la paix et de la
réconciliation, le Représentant spécial a annoncé qu'Alpha Blondy, un musicien ivoirien de renom international, avait été nommé messager de la paix par l'ONUCI.

Acceptant le diplôme lui conférant cette distinction, Blondy - Seydou Koné de son vrai nom - a demandé aux chefs politiques ivoiriens de s'unir dans la recherche d'une
solution à la crise qui secoue le pays depuis trois ans.
La cérémonie de mercredi a marqué le lancement par l'ONUCI d'un mois pour la paix en Côte d'Ivoire, dont le point d'orgue sera le 24 octobre 2005, au moment du soixantième
anniversaire de l'Organisation des Nations Unies.

Parmi les événements programmés pour cette période figurent un concert pour la paix et un match gala entre les Elephants,
l'équipe nationale de Côte d'Ivoire, et une sélection Arc-en-Ciel constituée de footballeurs amis de la Côte d'Ivoire. "Le sport, la culture et l'art contribuent à l'amélioration de la vie des individus et des communautés et unissent les gens au-delà de leurs spécificités," Schori a-t-il souligné M.Schori. "C'est pour cette raison que l'ONUCI les associe à sa quête permanente de la
paix".