Korhogo, le 18 août 2008... Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire, Y.J. Choi, a lancé samedi à Korhogo, un vibrant appel pour que les autorités des Forces Nouvelles présentent le plus tôt possible, soit dans un délai maximal de 4 semaines, une dizaine de microprojets au bénéfice de leurs ex-combattants.

« Cette initiative vise à leur donner une nouvelle chance et leur offrir ainsi une autre alternative de voir l'avenir sous de meilleures auspices », a indiqué M Choi, qui s'exprimait devant les autorités administratives, les élus locaux et les responsables des Forces Nouvelles au cours d'un échange à la résidence du Préfet de région, Auguste Tahan.

Si la campagne électorale commence avec des ex-combattants sans activités, a poursuivi M. Choi, cela pourrait représenter un danger pour la sécurité de tous et du processus de paix qui a connu des avancées notables depuis la signature de l'Accord de Ouagadougou.

Le chef de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), qui se trouvait dans la capitale de la région des savanes pour la troisième étape du lancement de l'opération « 1000 microprojets » destinés à la réinsertion économique des ex-combattants et des jeunes à risque en Côte d'Ivoire, a rappelé que les élections générales visant à stabiliser le pays doivent débuter d'ici trois mois et demi.

Ces projets, a-t-il plaidé, « doivent contribuer à la sécurisation et à la stabilisation du climat général tout en offrant aux ex-combattants la possibilité d'exercer une activité noble plutôt que de se livrer à des braquages et représenter ainsi un danger pour la société ».

Il a expliqué que les financements des projets d'une enveloppe de 4 millions de dollars ont été obtenus auprès du Fonds de Consolidation de la Paix des Nations Unies, pour la réinsertion des ex-combattants suites aux préoccupations exprimées par les autorités politiques ivoiriennes et le Facilitateur quant à l'avenir des ex-combattants.

M. Choi a ajouté que l'initiative s'inscrit dans la cadre de l'appui au programme national de réinsertion et d'intégration des ex-combattants et miliciens, soutenu par le Gouvernement ivoirien et les partenaires internationaux comme la Banque Mondiale, Agences des Nations Unies et opérations bilatérales.

Le chef de la section du Désarmement démobilisation et réinsertion (DDR) de l'ONUCI, Sidi Al Zahabi, a aussi expliqué les aspects pratiques du projet.

Le Lieutenant Mamadou Tiémé, a assuré que le message a été bien compris aussi bien par les autorités des Forces Nouvelles que par les ex-combattants qui attendent maintenant d'être pris en compte par le PNRRC pour la démobilisation. « Nous nous sommes déjà mis au travail et avons déjà identifié un certain nombre de projets. Nous vous rassurons que nous sommes dans la phase de sensibilisation et de regroupement », a-t-il indiqué rappelant que le besoin d'aider les ex-combattants à se prendre en charge est une préoccupation majeure des Forces Nouvelles.

Le Préfet de région, Auguste Tahan a déclaré que ses collaborateurs et lui, s'attèleraient à mener une bonne sensibilisation afin de respecter les délais d'exécution et de faisabilité des microprojets et dès que les ex-combattants seraient effectivement pris en compte par le PNRRC.

La délégation du chef de l'ONYUCI qui a mis ensuite le cap sur Odiénné avait auparavant échangé sur le même sujet avec les agences des Nations Unies et ses partenaires dans la région des savanes avant de se rendre à Napié en vue de poursuivre la sensibilisation menée dans le cadre du lancement des 1000 microprojets.

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