Casques bleus : un double devoir de soldat de la paix et d'humanitaire

4 aoû 2007

Casques bleus : un double devoir de soldat de la paix et d'humanitaire

Les casques bleus de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) ont développé, en plus de leur mission première de maintien de la paix, des activités d'assistance humanitaire qui sauvent bien des vies humaines. C'est leur manière de contribuer à atténuer les souffrances des populations exacerbées par la crise qui a provoqué la fermeture de certains centres de santé et l'exode du personnel médical.

En de nombreux endroits, les agents de santé sont en nombre insuffisant et leurs moyens d'intervention médicaux, limités. Aussi l'accès aux soins les plus élémentaires est-il, pour les populations, un parcours du combattant.

Pour pallier ce manqué, l'ONUCI, grâce à la douzaine d'hôpitaux militaires dont elle dispose à travers le pays, dispense des soins gratuits aux populations vivant en Côte d'Ivoire.

Une dizaine de contingents de l'ONUCI gèrent ces hôpitaux, dont dix sont de niveau 1 et deux de niveau 2. Les premiers ont des moyens d'intervention limités et ne peuvent hospitaliser un malade au-delà de deux jours, tandis que les seconds disposent de 26 lits et d'une vingtaine d'agents pour une durée d'hospitalisation pouvant aller jusqu'à une semaine.

Sauver des vies, prodiguer des conseils médicaux

Aujourd'hui, l'ensemble des hôpitaux militaires des Nations Unies reçoivent en moyenne 200 patients par jour. La qualité du personnel, sa disponibilité et la gratuité des soins offerts favorisent une grande affluence. A titre d'exemple, en deux ans d'existence, l'hôpital ghanéen de Bouaké - une ville où existent d'autres hôpitaux- a administré plus de 12 500 soins médicaux.

Malgré une capacité d'accueil limitée, les hôpitaux militaires s'efforcent de répondre aux multiples sollicitations des patients. Les soldats de la paix prodiguent aussi aux patients des conseils médicaux, utiles pour leur guérison et orientent d'autres malades vers des centres de soins adaptés aux maux dont ils souffrent.