Côte d’Ivoire/Burkina-Faso : les autorités frontalières des deux pays s’engagent à promouvoir la paix et à lutter contre le travail des enfants

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20 mar 2014

Côte d’Ivoire/Burkina-Faso : les autorités frontalières des deux pays s’engagent à promouvoir la paix et à lutter contre le travail des enfants

Intensifier la sensibilisation des communautés sur les dangers et les pires formes de travail des enfants, pour une prise de conscience accrue du phénomène : c'est l'une des recommandations faites par les autorités administratives, politiques, les leaders communautaires et des chefs religieux ivoiriens et burkinabés à l'issue d'un atelier initié par l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI). Axée sur

le thème : ''culture de la paix et développement local en zone frontalière'', la rencontre a eu lieu le mercredi 19 mars 2014, à Ouangolodougou, à 675 km au nord d'Abidjan.



Les participants des deux pays ont aussi recommandé l'organisation de patrouilles concomitantes des forces de sécurité ivoirienne et burkinabé, de part et d'autre des frontières, afin de combattre le phénomène du travail des enfants. En réponse aux abus, à l'exploitation et aux violences faites aux enfants en mobilité, ils se sont engagés à renforcer la collaboration transfrontalière des acteurs étatiques et non étatiques du Burkina Faso et de la Côte d'Ivoire et à vulgariser les textes de lois de Côte d'Ivoire, du Burkina Faso et du Mali qui protègent les enfants en mobilité auprès des partenaires étatiques et non étatiques.



Ils entendent aussi mettre en place un cadre formel de concertation transfrontalière pour répondre aux questions liées au conflit foncier, à la sécurisation, à la gestion des ressources naturelles ainsi qu'au développement local. Ils comptent également promouvoir les valeurs de la culture de la paix entre les communautés vivant le long des frontières par des rencontres périodiques. Un accent sera mis aussi

sur la promotion des alliances interethniques pour un meilleur vivre ensemble. Les parties ivoirienne et burkinabé s'engagent également à instaurer le dialogue social au sein des communautés respectives et à initier de petits projets communautaires visant le renforcement de la cohésion sociale et le développement local participatif.



Pour le chef de la délégation de l'ONUCI, Innocent Mugabo de la division Désarmement, Démobilisation et Réintégration (DDR), la Côte d'Ivoire qui a connu tant de convulsions ces dernières années, a besoin, aujourd'hui, de toutes ses filles et de tous ses fils ainsi que des pays voisins pour relever les nombreux défis. « Ces défis sont liés au processus de réconciliation, de renforcement de la cohésion sociale, de sécurisation, de lutte contre la traite des enfants et de reconstruction en cours », a indiqué M. Mugabo.



Pour le Haut-Commissaire de la Leraba au Burkina Faso, Barry Traoré Sy Assetou, la réponse aux questions liées au conflit foncier, à la sécurisation, à la gestion des ressources naturelles ainsi qu'au développement local, réside dans la mise en place d'un cadre formel de concertation transfrontalière.



Le Préfet du département de Ouangolodougou, Sihindou Coulibaly, a pour sa part, exhorté les participants à s'inscrire dans la dynamique de paix et de réconciliation, condition sine qua non d'un développement local participatif.



Au terme des échanges les participants, une centaine environ, venus des localités frontalières du Burkina Faso et de la Côte d'Ivoire, se sont engagés à jouer le rôle de vecteurs et d'acteurs incontournables pour la promotion de la paix, base essentielle de toute société éprise de justice et tournée vers un développement harmonieux.