BONDOUKOU ACCUEILLE LE FORUM ITINERANT DE L'ONUCI

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23 nov 2007

BONDOUKOU ACCUEILLE LE FORUM ITINERANT DE L'ONUCI

Bomdoukou,le 23 novembre 2007...La ville cosmopolite de Bondoukou, située à 420 km d'Abidjan, dans la région du Zanzan, a accueilli samedi le forum itinérant de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI). Cette population qui a parfaitement réussi son brassage multiethnique et su éviter en son sein les germes de la division et des conflits intercommunautaires, a donc choisi de réfléchir avec l'appui de l'ONUCI, à « la consolidation de la cohésion sociale à Bondoukou ».

Le chef de la délégation de l'ONUCI, Hamadoun Touré, a tenu, au nom du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire, Y.J. Choi, à remercier les populations pour avoir accepté d'abriter cet espace d'échanges, un geste conforme à leurs traditions d'hospitalité et à leur brassage.


M. Touré a invité les populations ivoiriennes, de tous bords, à s'impliquer dans les efforts en cours pour faciliter le désarmement, la démobilisation et la réinsertion des ex-combattants, la conduite à leur terme des audiences foraines, le processus d'identification, le redéploiement de l'administration et la préparation des élections. Il a réaffirmé la disponibilité de l'ONUCI à poursuivre son appui au Gouvernement ivoirien et les populations afin d'arriver aux résultats attendus.

Avant lui, le maire de Bondoukou, Kouakou Dapa Félix a souligné que les populations de sa commune étaient bien conscientes de l'enjeu de la cohésion sociale. C'est pourquoi, a-t-il indiqué, elles ont bien structuré leur organisation sociale, pratiqué, le respect mutuel ainsi que la tolérance culturelle et religieuse, toutes choses qui ont permis un brassage exemplaire dans la région. Il a souligné que la consolidation de cette cohésion sociale se faisait dans la région à travers le principe du développement participatif qui s'appuie sur « l'information, l'échange la sensibilisation en vue de l'adhésion des communautés à toutes les actions de développement, ce qui permet de prévenir les malentendus afin de corriger les erreurs éventuelles ».



De son côté, le Représentant du Président du Conseil général de Bondoukou, Sié Kobenan a, jugé lque e thème du Forum allait permettre de jeter les bases d'une cohésion durable à même d'annihiler définitivement toute velléité de désintégration future du tissu social au plan national ou régional et offrait l'opportunité à Bondoukou de servir de modèle à tous.

Pour sa part, le Préfet de région, Goun François Germain, a indiqué que la réunion initiée par l'ONUCI avait reçu l'assentiment de toutes les populations. Il a souhaité que « cette rencontre puisse davantage niveler les aspérités qu'on rencontre sur le chemin de la paix et raviver la flamme de la paix chez tous les Ivoiriens ».

Les chefs de sections ont ensuite expliqué le mandat de l'ONUCI et rendu compte des activtés de la mission onusienne dans le département de Bondoukou et dans la région du Zanzan, notamment au niveau des droits de l'homme, des affaires civiles, de l'assistance électorale, du DDR, de la force militaire ainsi que de la police onusienne. Lors de la séance des question-réponses, les populations ont pu avoir des précisions sur leurs doutes et sur ce qu'ils peuvent attendre et recevoir de l'ONUCI.

Au nom du Comité National du Redéploiement de l'Administration (CNPRA), Afessi Afessi a expliqué les actions de sa structure avec l'appui de l'ONUCI destinées à faciliter le retour des fonctionnaires qui avaient dû quitter leurs zones officielles d'affectation. Il a saisi l'occasion pour rassurer les parents et rassurer les fonctionnaires que les conditions de retour étaient désormais remplies.

Les femmes, les jeunes et les chefs traditionnels ont eux aussi procédé à la restitution des ateliers organisés la veille du forum. Les femmes, après avoir indiqué qu'elles étaient les principaux piliers des familles qui vivent dans des conditions d'extrême pauvreté, ont souhaité pouvoir exercer des activités génératrices de revenus et voir leurs droits reconnus. Manifestant un plus grand désir de scolarisation et d'alphabétisation, elles ont pour cela requis l'appui des chefs religieux et traditionnels.


Les jeunes, de leur côté, ont expliqué être les principales victimes de la pauvreté. Ils ont plaidé en faveur de structures scolaires et souhaité, entre autres doléances, plus de sensibilisation aux violations des droits de l'homme, contre l'exploitation abusive des jeunes filles mineures et sur les systèmes de santé afin de réduire la propagation du VIH/Sida.


Pourra leur part, les chefs traditionnels, en tant qu'auxiliaires de l'administration, ont souhaité qu'un statut plus adapté soit mis en place en leur faveur afin de leur permettre de travailler plus efficacement par le biais de la création d'un comité de coordination pour les actions sociales.

La cérémonie qui a été marquée par de nombreuses prestations artistiques des différentes ethnies de la région a enregistré la forte participation des autorités administratives et locales de la région ainsi que des chefs traditonnels et des dignitaries religieux.