Mettre en place des mécanismes susceptibles de soutenir le processus de consolidation de la paix afin de répondre aux défis transfrontaliers (sécuritaire, foncier, humanitaire, sanitaire) à l'extrême ouest de la Côte d'Ivoire, notamment dans le département de Toulepleu à l'approche des échéances électorales : c'est l'objectif visé par l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) en initiant, durant le mois de septembre 2015, des rencontres avec d'une part, la jeunesse départementale sur la triptyque ; ''jeunes, paix et développement'' et d'autre part, avec les responsables des différents partis politiques du département, la société civile, les forces de sécurité et la Commission électorale indépendante (CEI).



Unanimement, les participants ont reconnu la nécessité de faire en sorte que les élections se déroulent dans le calme, sans violence, pour consolider les acquis et favoriser le retour des réfugiés.



Ces rencontres ont permis, non seulement de mettre ensemble tous les acteurs et d'obtenir leur engagement collectif pour promouvoir et entretenir un environnement de paix pour les élections à venir, mais également de démontrer la volonté de la Mission onusienne d'accompagner les Ivoiriens pour un scrutin paisible et transparent, gage d'un développement durable de la Côte d'Ivoire, a indiqué la Coordinatrice du Bureau des Nations Unies à Toulepleu, Hélène Sylvie Zomahoun. « Je vous encourage à travailler main dans la main pour des élections sans violences », a-t-elle conseillé. Elle a ensuite plaidé auprès des différents acteurs sur la nécessité, pour les populations de Toulepleu, de participer au vote et de faire en sorte que le département sorte grandi de cette élection présidentielle.



Pour matérialiser leur détermination à contribuer au succès du processus électoral, les jeunes ont conçu un slogan : ''jeunesse de Toulepleu, oui pour la paix et le développement''. Ils ont également élaboré et adopté des attitudes pour la promotion de la non-violence, l'acquisition de leur autonomie par le travail décent, le respect des valeurs culturelles, des institutions et des infrastructures publiques, la culture du civisme et la prise de conscience qu'ils sont les premiers acteurs de leur propre développement.

Quant aux membres de la société civile, ils comptent soutenir le processus électoral en étant des acteurs de paix et de non-violence ainsi que par leur participation massive au vote, en évitant la manipulation politique et en créant de plates formes en vue d'échanger, de former et d'informer. Le respect du code électoral, des droits humains tels que la liberté d'expression, de vote et de réunion et l'acceptation du résultat des urnes ; la lutte contre les propos haineux et la bonne gestion de l'information en cas de rumeurs, ont également retenu leur attention.



Les acteurs politiques n'ont pas été en reste. Ils se sont engagés à la création d'un cadre d'échanges permanent entre les leaders des partis politiques locaux ; à sensibiliser les militants à la non-violence et à la tolérance avant, pendant et après les élections ; à mener une campagne civilisée en utilisant le bon ton ; à accepter le jeu démocratique ; à préserver la fraternité entre eux et à solliciter l'appui de la radio locale pour des émissions de sensibilisation à la paix et aux élections apaisées.

A l'endroit de l'ONUCI, ils ont sollicité un appui pour les actions du cadre permanent des partis politiques.



Les participants à ces différentes rencontres ont reçu les encouragements des autorités locales, notamment ceux du Secrétaire général de la préfecture de Toulepleu, Yao Djè, qui a sollicité leur contribution pour que le département soit épargné des violences lors de ces élections, afin de ne plus revivre les douloureux évènements des crises précédentes.