7eme édition des Journées de l ‘ONUCI: Les populations de Ouangolodougou exposent leurs préoccupations

12 mai 2010

7eme édition des Journées de l ‘ONUCI: Les populations de Ouangolodougou exposent leurs préoccupations

Ouangolodougou, le 12 mai 2010... L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a procédé mercredi au lancement officiel de la 7ème édition des Journées de l'ONUCI à Ouangolodougou, à plus de 600 km au Nord d'Abidjan. La forte mobilisation des membres des diverses communautés de cette ville frontalière du Nord de la Côte d'Ivoire a permis aux populations d'échanger, de connaitre et de signer leur adhésion à un environnement électoral apaisé.

Le chef de la délégation de l'ONUCI, Hamadoun Touré, a souligné l'importance pour tous d'œuvrer afin que les périodes avant, pendant et après les élections soient paisibles aussi bien dans les cœurs que dans les esprits. « C'est maintenant qu'il faut y travailler », a indiqué M. Touré, justifiant de ce fait, l'organisation de ces trois jours à Ouangolodougou.

Le chef de la délégation a réitéré la détermination de l'ONUCI et de la communauté internationale à continuer d'appuyer les efforts en cours en vue de donner un souffle au processus électoral. A ce sujet, il a annoncé que l'ONUCI allait transporter la liste grise dans les 415 commissions électorales locales à la requête de la CEI.

Le vice-président du conseil général de Ouangolodougou, Sapané Ouattara, tout en exprimant sa gratitude à l'ONUCI pour toutes les actions en faveur des habitants de ce département, s'est fait l'écho des populations « cruellement handicapées » par le manque crucial d'eau potable.

Auparavant, le maire de la commune, Ouattara Nangnin, a relevé les attentes des populations, notamment la réhabilitation du centre de santé, et sollicité un appui de l'ONUCI au bon fonctionnement de la radio et télévision de Ouangolodougou.

Le préfet de département Tiakoué Adjé a mis en exergue l'importance des activités de ces journées qui, a-t-il dit, ont le mérite de regrouper tous les groupes socio professionnels pour réfléchir et discuter des élections dans un environnement électoral apaisé. Dans ce cadre, il a souligné le rôle essentiel de la femme en tant que mère et partenaire. « Elles ont besoin d'être sensibilisées et informées afin de former et donner des conseils à leurs enfants et époux », a-t-il indiqué.
M. Tiakoué a demandé aux populations de retenir que l'ONUCI faisait, certes, des ouvertures en aidant les communautés, mais qu'elle n'était pas l'Etat et ne saurait s'y substituer.

Les porte-paroles des chefs traditionnels et religieux, femmes, jeunes et medias ont à tour de rôle présenté les travaux des ateliers tenus la vieille, sur leur contribution à un environnement électoral apaisé.

Ainsi, les chefs traditionnels se sont engagés à promouvoir la culture de la paix et la cohésion sociale. Les femmes de Ouangolodougou ont, pour leur part, recommandé à toutes leurs sœurs de discuter avec leurs familles et leurs voisins afin de leur expliquer le processus électoral. Elles ont appelé l'Etat ivoirien à faire respecter les quotas des femmes au sein de chaque parti politique.

Les recommandations des jeunes ont porté essentiellement sur leur comportement en période électorale. Apres avoir identifié les facteurs et les menaces à un environnement électoral apaisé, ils ont souligné leur adhésion à la non violence et décidé de soutenir le processus électoral. Ils ont également appelé les partis politiques à ne pas les instrumentaliser.

Les représentants de la force militaire et la police de l'ONUCI ainsi que les sections Droits de l'Homme, Information publique, Désarmement, Démobilisation et Réintégration, Protection de l'enfance, Affaires civiles et Conduite et Discipline ont expliqué leur mandat et leurs activités. Le représentant du PNUD dans la région des Savanes a également fait un exposé sur ses activités.

Les autorités locales, le corps préfectoral et l'ONUCI se sont ensuite rendus à Kawara, 15 km de Ouangolodougou, pour visiter un projet à impact rapide : la réhabilitation de trois salles de classe de l'école primaire publique du village. Cette réhabilitation, d'un coût de 8.500.000 FCFA, a été financée dans le cadre des projets à impact rapide de l'ONUCI.