« Nous avons du soutien permanent de la part de l’ONUCI et de tous les partenaires », déclare Robert Beugré Mambé

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12 aoû 2008

« Nous avons du soutien permanent de la part de l’ONUCI et de tous les partenaires », déclare Robert Beugré Mambé

Le président de la Commission électorale indépendante, Robert Mambé Beugré, était, mardi 12 août, l'invité de la rédaction d'ONUCI FM, la radio de la mission onusienne en Côte d'Ivoire. Il a tenu à remercier l'ONUCI du soutien apporté par la mission au processus électoral en Côte d'Ivoire avant de parler des défis que représentent la tenue des élections dans les délais impartis ainsi que la sécurisation du processus

ONUCI FM: Vous venez de rencontrer le Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU, Y.J. Choi. Nous pensons que vous avez parlé des questions de l'actualité, n'est-ce pas ?

RBM : Oui, c'est exactement cela. D'abord, je suis venu remercier le Représentant spécial pour tout le concours que l'ONUCI nous a apporté pour faire venir la matériel de la Sagem en vue de l'identification et de l'enrôlement des électeurs, et nous les avons aussi remercié pour le concours qu'ils nous ont apporté au niveau du site central en donnant des split pour configurer la climatisation du centre. Je les ai aussi remercié parce qu'ils nous aident à suivre l'évolution dans les 70 centres de coordination à l'intérieur du pays et surtout pour la logistique qu'ils nous apportent quand nous avons besoin de déplacements dans des zones d'accès difficile. Et ensuite nous avons fait le point de tout le processus électoral pour voir quels sont les points sur lesquels nous devons insister ensemble pour réussir cette mission qui nous a été confiée.

ONUCI FM: Il y a une polémique autour de la date du 30 novembre. Il y des analystes qui disent que cette date ne sera pas tenable. Vous, en tant que Président de la CEI, qu'en pensez-vous ?

RBM : Mais il n'y a pas de polémique. La date du 30 novembre a été déterminée sur la base de critères objectifs. Il y a des tâches à réaliser. Il y a des partenaires qui réalisent certaines tâches, la CEI fait certaines autres, donc il faut à chaque fois faire l'inventaire de ces tâches pour voir où nous pouvons faire des corrections pour respecter la date du 30 novembre, et c'est ce travail qui est fait au quotidien afin que nous puissions respecter la date du 30 novembre. C'est un travail très difficile. Nous avons du soutien permanent de la part de l'ONUCI et de tous les partenaires qui interviennent. Nous avons le soutien du Premier ministre, du chef de l'Etat. Nous nous battons ensemble - ce n'est pas uniquement la CEI - avec les autres partenaires pour respecter le 30 novembre. La bataille est difficile mais nous avons bon espoir !!!!

ONUCI FM: Souvent, les gens disent que nous sommes à trois, quatre mois et c'est pour cela que cette date ne serait pas tenable ?

RBM : Mais sur quelle base ? Je vous dis que nous avons défini le calendrier à partir de critères objectifs. Un chronogramme se détermine par la nature de l'action, la durée de l'action, le début et la fin de l'action et sur cette base, nous nous luttons pour qu'on respecte le 30 novembre. Il faut le retenir une bonne fois pour toutes, nous luttons pour respecter le 30 novembre !

ONUCI FM: On va maintenant parler de la question de la sécurisation des élections.il y a eu cet incident contre la Secrétaire générale du RDR, alors le problème de la sécurisation des élections est revenu au goût de l'actualité. Qu'est ce que vous en pensez ? Qui va sécuriser ? Est-ce que les élections seront vraiment sécurisées afin que les uns et les autres puissent battre campagne comme il le faut ?

RBM : Je ne suis pas un spécialiste de la sécurisation. Ce que, nous à la CEI, nous demandons, c'est que tous les partenaires aident le processus électoral à être sécurisé. Sur ce point, je peux vous dire que au moment où nous allons enter dans les campagnes électorales, dans le processus à proprement parlé, et le jour du scrutin, l'ONUCI a déjà présenté, aussi bien à la CEI qu'aux différents leaders et au Facilitateur, son plan de sécurisation qui est un plan extrêmement fouillé, articulé sur de grands axes dont elle maîtrise parfaitement les composantes. Donc, nous avons tous le souci de sécuriser et nous ne pouvons qu'encourager tous ceux qui peuvent vraiment nous aider à assurer la sécurité de tous les électeurs, les candidats et de tous les agents électoraux pour que la Côte d'Ivoire ait des élections apaisées. N'oubliez pas que les élections sans violence, c'est l'un des critères de certification et j'étais avec le certificateur et vous savez que, là, c'est un point fondamental, donc tout le monde a intérêt à ce que tout se passe dans la paix.

ONUCI FM: Parlons maintenant du code de bonne conduite : depuis que ces codes ont été signés avec les journalistes, avec la presse, y a-t-il eu violation de ces codes ? Et puis s'il y a violation, vous, en tant que Président de la CEI, quelles sont les réactions que vous avez apportées ?

RBM : Nous s'il y a violation nous allons en parler avec les différents signataires, parce qu'un code ne vaut que par la qualité de l'appropriation que chaque acteur fait de ce code. Donc nous sommes très attentifs à tout cela. Le moment venu, nous allons parler avec les différents acteurs et nous vous ferons le point de la situation

ONUCI FM: Merci beaucoup M. Mambé !