Un atelier de formation a été organisé mercredi 19 août 2015 par le Projet d'Assistance Post Conflit (PAPC), une structure gouvernementale avec l'appui de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI). Cet atelier avait pour but de favoriser le rapprochement et la communication entre les habitants de Bledi-Dieya, localité de la Sous-préfecture de Doké, dans le département de Bloléquin, dans l'Ouest de la Côte d'Ivoire.



Cet atelier, organisé au profit des acteurs politiques locaux, a été meublé par des communications développées par les différentes composantes de l'ONUCI et a porté sur les thèmes ''Droit du citoyen à prendre part à la direction des affaires publiques'', ''gestion des rumeurs pour un climat apaisé'' et ''la tolérance politique''.



Situant les enjeux de cette rencontre, Mme Sopy Juliette Beda, superviseur du Projet d'Assistance Post Conflit (PAPC) à Blolequin a soutenu que la crise post-électorale a laissé dans cette localité des séquelles à l'origine de la méfiance entre les populations notamment les acteurs politiques mettant ainsi à mal la cohésion sociale. Mme Beda a remercié l'ONUCI pour sa collaboration et son appui qui ont permis l'organisation de cette formation. S'adressant aux participants, elle a souligné que l'on peut faire la politique autrement à Bledi Dieya afin de contribuer à son développement.



La Coordinatrice du Bureau intégré du Système des Nations Unies (SNU) à Toulepleu, Hélène Sylvie Zomahoun a pour sa part, plaidé auprès des acteurs pour qu'ils taisent leurs rancœurs pour ne voir que l'intérêt du village afin de travailler à sa reconstruction. «Votre contribution en tant que acteurs politiques est grande pour le renforcement de la cohésion sociale et pour la bonne tenue des prochaines élections qui consolideront les acquis pour une Côte d'Ivoire rayonnante », a-t-elle dit.

Heureux de cette initiative, le chef du village, Oulaï Gaston a saisi l'occasion pour traduire la gratitude des populations à l'ONUCI et au PAPC. Selon lui, cet atelier permettra de briser le mur de méfiance qui s'est installé entre une partie de la population du village. « En effet, bien avant les évènements malheureux qu'a connu notre pays en 2010, nous nous entendions bien et vivions dans un climat de paix, bien que les clivages politiques existaient. Cependant, la campagne électorale, puis la crise post-électorale ont secoué et ébranlé notre entente, notre union et la cohésion sociale du village », a déploré le chef.



Pour la consolidation de la paix dans cette localité, les participants ont pris l'engagement de s'unir pour œuvrer à son développement et à son avenir d'où le slogan «Bledi-Dieya d'abord. Non à la violence politique. Nous sommes avant tout des frères ». Et pour y parvenir, ils ont décidé de se mettre au-dessus des ambitions politiques au profit de l'intérêt général de Bledi-Dieya par le respect des résultats des urnes pour éviter les conflits post-électoraux et sollicite l'appui des Nations Unies et partenaires pour l'application d'une vraie démocratie et du développement.