Sur une col’ du 24 au 31 aout 2012

24 aoû 2012

Sur une col’ du 24 au 31 aout 2012

La Côte d'Ivoire traverse depuis quelques semaines, une zone de turbulence avec son lot d'attaques multiformes. Les dernières en date, celles du siège provisoire du Front Populaire Ivoirien et du groupe de presse éditant des journaux proches de l'opposition intervenant les 18 et 19 août derniers. Au-delà de la violence, la psychose qui en découlent, c'est le processus de réconciliation nationale qui est mis à mal. Dans différents communiqués, l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI)a réitéré ses appels au calme et à la retenue surtout en cette période cruciale où la Côte d'Ivoire est sur la voie de la reconstruction pour rechercher un dialogue inclusif et constructif pour une sortie de crise définitive. Le gouvernement ivoirien a également été encouragé à non seulement faire la lumière sur ces incidents violents et à en sanctionner les auteurs mais aussi à prendre des mesures concrètes et urgentes pour impulser le processus indispensable de réconciliation nationale pour un retour de la normalité en Côte d'Ivoire. Celle-ci passe aussi par la lutte contre la prolifération des armes et un désarmement réel. Sur ce dernier point, la création le 21 aout 2012 par décret du Chef de l'Etat ivoirien, M. Alassane Ouattara, d'une seule autorité pour le Désarmement, la Démobilisation et la Réintégration (DDR) est un acte important qui permettra d'identifier tous ceux qui ont pris les armes de façon à leur donner une chance de tourner le dos à leur maniement et de se réinsérer dans la vie économique. Cette remise à plat de ce processus qui a connu des fortunes diverses devrait prendre en compte ceux qui ont été démobilisés et ceux qui étaient en attente de l'être. En sus, la Côte d'Ivoire est engagée sur plusieurs fronts comme par exemple la rentrée universitaire 2012-2013 prévue le 3 septembre, un an après sa fermeture. Cet espace du savoir a été durant près d'une décade, un terreau de violence et cette situation s'est exacerbée durant la crise postélectorale avec les résultats que l'on connaît. La Côte d'Ivoire est à la croisée des chemins et les attentes s'accentuent au sein des populations. Au niveau des zones frontalières, la vigilance s'est accrue avec le concours des Forces Impartiales en appui au Forces Républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) et Forces de l'ordre mais, toutes les composantes de la population doivent jouer leur partition pour un retour au calme, pour que la justice équitable soit, le respect des Droits de l'homme une réalité, et que la relance économique, le développement, la santé pour tous atteignent leur vitesse de croisière. Comme l'a rappelé le numéro 1 de l'ONUCI, M. Bert Koenders lors des rencontres avec plusieurs autorités, groupes politiques et groupements de la société civile à Abidjan, suite aux attaques enregistrées les semaines passées , la mission onusienne réaffirme sa disponibilité pour trouver des moyens efficaces afin de ramener le calme dans le pays et contribuer au redémarrage du dialogue politique.