Edition de 06H30 du Vendredi 03 Janvier 2013   |  RFI

En
Cote d'Ivoire une semaine après la bousculade meurtrière qui a couté la vie à 63
personnes à Abidjan. Le ministre de l'Intérieur a rendu visite hier à des
blessés et à des familles de victimes du drame du 31 décembre. Il s'est rendu à
Bromakoté, un quartier de la commune d'Adjamé. La correspondance de Maureen
Grisot.  

Maureen Grisot
: Dix
habitants du quartier de Bromakoté sont morts dans la tragédie. Leurs proches
s'inquiètent des funérailles. Hamed Bakayoko assure que tout sera organisé par
les autorités, une fois les autopsies terminées. Le Ministre de l'Intérieur
vient aussi rassurer cette population en deuil sur les suites de l'enquête.

Hamed Bakayoko
: Là
où il y a des manquements et que la justice doit prendre des sanctions, la
justice fera son travail. Nous aussi, au niveau du gouvernement, du point de vue
administratif nous allons tirer les conséquences pour voir qui n'a pas fait son
travail, qu'est-ce qui a manqué et prendre des décisions et puis anticiper, tout
faire pour que ce genre d'événement n'arrive plus.

Maureen Grisot
:
Parmi les principales causes de drame, le parquet d'Abidjan a notamment pointé
du doigt l'insuffisance des forces de l'ordre sur les lieux de la bousculade. La
semaine dernière, le FPI, le parti de Laurent Gbagbo, a demandé entre autres la
démission du ministre de l'Intérieur. Hamed Bakayoko assure qu'il prendra ses
responsabilités.

Hamed Bakayoko
: Le
jour où, dans mes charges, je considèrerai que ma responsabilité est engagée et
qu'il faille démissionner, je le ferai mais sans état d'âme. Mais en la matière,
dans ce pays, le FPI n'a de leçon à donner à personne.

Maureen Grisot
: Par
ailleurs, le procureur de la République d'Abidjan a promis samedi que le parquet
engagerait des poursuites pénales. Une information judiciaire a été ouverte.

Maureen Grisot, Abidjan RFI.